
Le Parquet contre la violence institutionnelle (PROCUVIN), dirigé par le procureur Alberto Adrián María Gentili, a préparé le rapport Femmes enceintes, mères et enfants dans les prisons du Service pénitentiaire fédéral – Évolution 2014-2023, à partir du enregistrement, systématisation et traitement des informations provenant des entrées statistiques officielles du Service fédéral pénitentiaire (SPF).
Le travail a été préparé par le service d’analyse et d’enquêtes interdisciplinaires de ce cabinet d’avocats. Il a, entre autres objectifs, la diffusion de données actualisées sur le nombre, la répartition et l’évolution des femmes enceintes, des mères qui vivent avec leurs enfants dans des établissements pénitentiaires et des garçons et des filles qui vivent dans des contextes de confinement dans les prisons fédérales avec leurs enfants. .
En effet, la tâche vise à produire des informations cohérentes sur les populations particulièrement vulnérables, qui servent de support pour lancer des lignes de recherche visant à approfondir la situation de ces personnes.
Le travail indique que, au cours de la décennie analysée, les années 2014 et 2017 ont enregistré le plus grand nombre de femmes enceintes et de femmes avec enfants dans les prisons du SPF. En 2014, il y avait 43 mères avec enfants, 47 enfants et 22 femmes enceintes. En 2017, les chiffres étaient de 43 enfants, 39 mères avec enfants et 19 femmes enceintes.
Il soutient à cet égard que le plus grand nombre de femmes dans les établissements du SPF a été enregistré en 2017, 2018 et 2019, avec respectivement 955, 1 135 et 1 089.
Le document indique qu’en termes relatifs, tant la population de femmes enceintes que celle de femmes vivant avec des enfants en prison présentent une proportion décroissante tout au long de la période historique considérée dans la population totale de femmes incarcérées. Cette tendance se reflète dans les données suivantes : sur le nombre total de femmes incarcérées dans les prisons fédérales en 2014, 5,8 % vivaient avec l’un de leurs enfants, tandis qu’en septembre 2023, cette proportion est tombée à 1,1 %.
Le rapport rapporte que les valeurs les plus basses de cette variable ont coïncidé avec le contexte de la pandémie de COVID-19. Il ajoute que l’on constate qu’il a encore augmenté au cours des deux dernières années, même s’il reste à des niveaux faibles si l’on considère l’ensemble de la série.
-Le rapport détaille les considérations, critères et recommandations des organisations internationales, référence et cadre incontournable en relation avec le sujet d’étude.
-En ce sens, PROCUVIN prévient que le Étude mondiale des Nations Unies sur les enfants privés de liberté – 2020 a souligné que dans les cas d’actions procédurales et pénales qui affectent les principales personnes qui s’occupent des jeunes enfants, généralement les mères, il est essentiel de garantir la reconnaissance de ces enfants comme titulaires de droits.
L’étude citée indique également que, lorsque la privation de liberté des mères peut impliquer la privation de facto de liberté d’un enfant, les États devraient appliquer le principe de l’intérêt supérieur de l’enfant dans toutes leurs décisions.
En ce sens, PROCUVIN rappelle que le rapport de l’ONU indiquait que, si l’incarcération est inévitable, des mesures appropriées doivent être adoptées pour prendre en charge les garçons et les filles qui entrent dans les établissements pénitentiaires avec leur mère et fournir des installations et des services adéquats à leurs enfants d’âge afin de protéger et promouvoir leurs droits.
Méthodologie
Les informations sur la population carcérale présentées dans ce rapport sont le produit de la systématisation et de l’analyse des données publiées par le SPF correspondant à la période 2014-2023. Le PROCUVIN indique qu’entre 2014 et 2017 le SPF a envoyé des rapports hebdomadaires, mais que désormais les informations utilisées sont téléchargées à partir du portail Web institutionnel et qu’il n’existe aucune donnée relative à la tranche d’âge des enfants vivant en prison avec leur mère. Les données collectées sont comparées à celles publiées mensuellement par le Système national de statistiques sur l’exécution des peines (SNEEP) du ministère de la Justice et des Droits de l’Homme.
Les données présentées sur les populations objet des travaux correspondent à la dernière semaine de chaque année, sauf en ce qui concerne l’année en cours, pour laquelle l’analyse a porté sur les relevés de la dernière semaine de chaque mois, y compris septembre (mois de clôture du rapport). PROCUVIN précise que cette décision cherche à représenter les données les plus récentes pour la période observée, quels que soient ses mouvements antérieurs, en tenant toujours compte du fait que la population détenue présente des variations quotidiennes.