reconstruction sans morbidité, mais trop froide

reconstruction sans morbidité, mais trop froide
reconstruction sans morbidité, mais trop froide
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Première d’Amazon Prime Vidéo Nahir, le film qui raconte de manière fictionnelle le cas de Nahir Galarza et l’assassinat de Fernando Pastorizzo. La prudence des cinéastes semble avoir été le facteur prédominant tout au long de la production.

Pour commencer, il n’y a pas eu d’avant-première, de tapis rouge, de conférences de presse ou des habituelles interviews promotionnelles que l’on retrouve habituellement dans ce type de premières grandiloquentes.

La plateforme a directement téléchargé le titre dans son catalogue et l’a rendu disponible dans 240 pays, pratiquement sans campagne promotionnelle.

Au début du film, après l’expression « basé sur des événements réels », est suivie une autre mise en garde qui semble être une garantie juridique, avertissant que « toute similitude » de la fiction « est à des fins dramatiques ». Et dans ce plan, il est entendu qu’ils ont changé le nom de Fernando en Federico (joué par Simón Hempe).

L’histoire est racontée du point de vue de Nahir (par Valentina Zenere) sur une période qui s’étend entre 2015 et 2022. C’est-à-dire depuis le moment où l’adolescente de Gualeguaychú qui ambitionnait de devenir reine du carnaval a eu 15 ans jusqu’à celle qui est devenue la plus jeune femme. être condamné à la prison à vie (35 ans) en Argentine.

histoire unidimensionnelle

Le récit va et vient constamment retours en arrière qui révèlent le lien entre Nahir et Federico, dans ce qui pourrait être parfaitement défini comme un couple toxique. Ils s’attiraient et se rejetaient dans une égale mesure, provoquant jalousie et abus de façon permanente, mais ils ne parvenaient pas à rompre leur lien. C’est peut-être la plus grande force du film.

Car le reste est évoqué mais sans profondeur. L’histoire en général, et certains personnages en particulier, sont même inutiles, comme la participation limitée de Mónica Antonópulos en tant que mère de Nahír.

photos Internet

Oui, il y a encore un soupçon de détail dans la relation avec son père, interprété efficacement par César Bordón dans le rôle d’un policier froid, quelque peu sombre et manipulateur.

Mais on sait peu de choses sur cette famille, son histoire et son contexte, dans une petite ville qui, en tant que telle, semble être un véritable enfer.

Toute l’histoire navigue doucement dans ces eaux, en prenant chronologiquement ce qui s’est passé la nuit fatidique de la mort du jeune homme (dans les deux versions que Nahir Galarza a fini par donner au tribunal), le procès et la confrontation tardive de l’agresseur contre son père. .

Correct sous tous les aspects techniques et dans les performances en général, le drame n’a aucune stridence mais pas non plus de points forts.

C’est l’histoire d’un incident policier très dur qui a retenu l’attention des médias en raison de sa morbidité, mais qui a été ici soigneusement présenté.

Face à un sujet vitreux et délicat comme cette affaire judiciaire dans la société argentine (avec les idées et les rebondissements qu’elle comporte), le film a choisi d’être respectueux – bienvenu -, même si c’est peut-être pour cela qu’il s’est avéré froid, manquant de fibre émotionnelle. , et finit par le payer cher.

Pour voir

Nahir (Argentine/2024).

Note : Bon

Réalisateur : Hernán Guerschuny.

Idée et réalisation : Lucas Jinkis.

Scénario : Sofia Wilhelmi.

Photographie : Nicolas Trovato.

Musique : Loishka.

Acteurs : Valentina Zenere, César Bordón, Mónica Antonópulos, Simón Hempe, Nacho Gadano.

Durée : 114 minutes.

Sur Amazon Prime Vidéo.

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