La Cubaine Mayelín Rodríguez Prado a été condamnée à 15 ans de prison pour avoir diffusé une manifestation sur Facebook | Actualités du jour

La Cubaine Mayelín Rodríguez Prado a été condamnée à 15 ans de prison pour avoir diffusé une manifestation sur Facebook | Actualités du jour
La Cubaine Mayelín Rodríguez Prado a été condamnée à 15 ans de prison pour avoir diffusé une manifestation sur Facebook | Actualités du jour
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Mayelín Rodríguez Prado a été reconnue coupable de « propagande ennemie » et de « sédition ».

Photo: Facebook Mayelín Rodríguez Prado

Le tribunal municipal de Camagüey a condamné 13 personnes ayant participé aux manifestations antigouvernementales dans la ville de Nuevitas, dans l’est de Cuba, en août 2022, à des peines allant jusqu’à 15 ans de prison pour des crimes tels que la sédition et la propagande ennemie.

Selon une liste fournie à EFE par l’ONG Justicia 11J, une seule personne – une femme accusée de sédition – a été acquittée faute de preuves, tandis que les autres ont été condamnées à des peines allant de quatre à 15 ans de prison.

Outre la sédition et la propagande continue de l’ennemi, le tribunal a considéré comme avérés les crimes de sabotage, de dissimulation, d’actes contre la sécurité de l’État, d’attaque et de résistance. Au total, les peines s’élèvent à 138 ans de prison. De cette manière, l’avis est conforme à une bonne partie de la demande initialement formulée par le parquet, à laquelle EFE a obtenu accès. La sentence n’est pas définitive et peut faire l’objet d’un appel.

Le procès, qui devait initialement avoir lieu en décembre mais a été reporté, s’est déroulé en janvier, en deux séances de 12 heures chacune. Seuls deux membres de la famille par détenu étaient autorisés à entrer dans la pièce, selon des témoins oculaires rapportés à EFE. Un solide dispositif de sécurité a été déployé autour du tribunal, fermant plusieurs rues adjacentes. Nuevitas, ville côtière d’environ 60 000 habitants, a été le théâtre en août 2022 de certaines des plus grandes manifestations antigouvernementales à Cuba depuis le 11 juillet 2021 (11J).

Des ONG et des militants ont dénoncé de manière générale dans ces procès que, outre de graves irrégularités dans la régularité de la procédure, ces condamnations avaient un caractère exemplaire et dissuasif. Selon le rapport mensuel de mars dernier de l’organisation Prisoners Defenders, basée à Madrid, il y a à Cuba 1.092 personnes emprisonnées pour des raisons politiques.

Le cas de Mayelín Rodríguez Prado

Dans le groupe des condamnés, c’est cette jeune femme, qui a diffusé les manifestations sur Facebook, qui a écopé de la peine maximale : 15 ans de prison, à la demande du parquet. Bien que l’entité ait également demandé la même peine pour José Armando Torrente Muñoz, celui-ci a été condamné à 14 ans de privation de liberté pour les crimes de sédition, d’attentat et de résistance, ont rapporté les médias 14 et demi.

Connu comme Le Chamaca, Prado a enregistré le moment où la police cubaine a battu trois jeunes filles pendant la manifestation, ainsi que d’autres scènes répressives contre les participants à la révolte. La jeune femme, qui a une petite fille, a été détenue à son domicile et est restée au secret au siège de la Sûreté de l’État.

Le jugement judiciaire récemment rendu par le tribunal municipal de Camagüey, auquel a eu accès l’Observatoire cubain des droits de l’homme (OCDH), précise que le tribunal a accepté de sanctionner Prado comme « l’auteur d’un délit intentionnel et consommé de propagande ennemie d’une nature caractère continu » et comme « auteur d’un crime de sédition intentionnel et consommé ».

Yaxys Cires, directeur des stratégies de l’Observatoire cubain des droits de l’homme, a déclaré au journal espagnol Le monde que « ces condamnations sont inhumaines (…) et constituent un message d’intimidation adressé aux Cubains ordinaires, protagonistes des manifestations publiques contre le régime. Il n’y a pas de solutions aux problèmes qui accablent les gens, mais plutôt la prison, les amendes et toutes sortes de harcèlements, alors qu’une partie de la communauté internationale ferme les yeux.»

Il a prévenu le journal quelque chose de similaire Le pays L’avocat cubain Raudiel Peña Barrios, membre du groupe consultatif juridique Cubalex : « Mayelín est celle qui a donné de la visibilité aux protestations et à la répression des autorités, c’est pourquoi cette condamnation est une manière de la punir. Le message est clair. Toute personne qui manifestera, aussi pacifique soit-elle, n’importe où à Cuba, sera sanctionnée (…). Le message est de faire passer que toute personne qui ne participe même pas à la manifestation, mais qui l’enregistre, prend des photos ou des vidéos, sera également sanctionnée.

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