L’aide humanitaire sans accès à Gaza, selon l’ONU

L’aide humanitaire sans accès à Gaza, selon l’ONU
L’aide humanitaire sans accès à Gaza, selon l’ONU
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Nations Unies, 9 mai.- Les Nations Unies (ONU) ont assuré que l’entrée des fournitures à Gaza reste interrompue après la prise du passage de Rafah par les forces israéliennes.

Jusqu’à présent, aucune marchandise destinée à nos opérations humanitaires n’est arrivée dans la bande de Gaza par les points de passage de Rafah ou de Kerem Shalom, a déclaré mardi le porte-parole du secrétaire général (António Guterres), Stéphane Dujarric.

Les déclarations du porte-parole contredisent les informations des autorités de Tel-Aviv sur l’exploitation présumée de Kerem Shalom, un point d’accès à la frontière avec Israël.

Un responsable de l’Agence des Nations Unies pour les réfugiés palestiniens (UNRWA) a assuré depuis l’enclave qu’ils n’avaient reçu aucune aide alors que la zone de passage de Rafah restait une zone de guerre active avec des opérations militaires en cours.

Nous entendons des bombardements continus dans cette zone tout au long de la journée. Aucun carburant ni aide n’est entré dans la bande de Gaza et c’est désastreux pour la réponse humanitaire, a déclaré Scott Anderson, un employé de l’Unrwa, dans un message sur le réseau social X.

Selon Dujarric, l’agence collabore avec tous ceux qui sont impliqués dans la reprise de l’accès aux biens, y compris le carburant, afin qu’ils puissent à nouveau gérer les approvisionnements entrants.

Cependant, a-t-il averti, la situation reste extrêmement instable dans un contexte d’hostilités actives.

Nous avons besoin de tout ce carburant pour soutenir nos opérations humanitaires en faveur des civils de la bande de Gaza qui en ont désespérément besoin, a insisté le porte-parole.

Mardi, le coordinateur de l’ONU pour les territoires palestiniens occupés, Andrea De Domenico, a averti que les opérations à Gaza pourraient prendre fin dans moins d’un jour si plus de carburant n’arrivait.

Selon le représentant, le personnel humanitaire disposait la veille à peine de 30 mille litres de carburant, alors que les besoins quotidiens sont estimés à près de 200 mille.

Dans ces circonstances, les services de base tels que l’épuration de l’eau ou le fonctionnement des hôpitaux pourraient cesser en moins d’une journée, a-t-il déclaré lors d’un point de presse.

Malgré les promesses d’Israël d’amener davantage de camions-citernes à Rafah, située à la frontière avec l’Égypte, le responsable s’est montré pessimiste sur la question.

L’ordre d’évacuation émis depuis lundi a provoqué le déplacement de dizaines de milliers de personnes fuyant le gouvernorat vers des zones que l’ONU ne considère pas comme sûres.

Malgré la pression de la communauté internationale, y compris de ses alliés les plus proches, Tel-Aviv a lancé son offensive à Rafah qui comprenait le bombardement de certaines zones et la prise du principal passage pour l’aide humanitaire. (Texte et photo : PL)


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