Qu’est-ce que Maduro propose aux migrants vénézuéliens pour qu’ils reviennent au pays ?

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Des migrants attendent dans une rue, ce mercredi dans la ville de Tijuana, en Basse-Californie (Mexique). La plus grande ville située à la frontière nord du Mexique, Tijuana, craint d’être l’épicentre d’une nouvelle crise humanitaire suite au nouveau décret du président des États-Unis, Joe Biden, qui limite les demandes d’asile et accélère les expulsions. EFE/ Joebeth Terriquez

Nicolás Maduro est passé de la négation du phénomène migratoire au Venezuela à l’annonce de la création d’un vice-ministère chargé de s’occuper de ceux qui ont quitté le pays.

Ce qui est intéressant, c’est qu’il le fait en pleine période électorale, alors qu’il reste un peu plus d’un mois avant l’élection présidentielle du 28 juillet, au cours de laquelle il briguera sa deuxième réélection.
En effet, samedi dernier, Maduro a réitéré son appel aux migrants vénézuéliens à rentrer dans le pays, ce qui sera, comme il l’a exprimé, le « étonnement de l’Amérique du Sud ».

“Nous avons eu des moments difficiles (des difficultés), mais c’était dur, et nous sommes déjà en train de nous améliorer, de nous rétablir, c’est pourquoi j’ai dit à tous ces Vénézuéliens, à tous, où qu’ils soient, (…) venez”, a déclaré Maduro lors d’un discours politique. événement dans une ville de Caracas, diffusé sur la chaîne nationale VTV.

Il y a une semaine, le président a annoncé la création du Vice-ministère de la Migration vénézuélienne, qui sera chargé d’aider ceux qui « ont dû émigrer » et veulent retourner dans leur pays, sans toutefois le préciser. quand il sera lancé.
Le président a déjà pris quatre engagements pour servir la population migrante qui décide de rentrer au pays :

1 Fournir une assistance juridique et une identité garantie afin que les Vénézuéliens à l’étranger puissent avoir des documents d’identité tels que des cartes d’identité et des passeports sur le territoire national.

2 Attention dans l’éducation. Il promet d’offrir des programmes gouvernementaux afin que les Vénézuéliens de retour puissent terminer leurs études secondaires ou universitaires.

3 Protection socio-économique. Maduro propose une aide financière aux migrants, avec ou sans fonds initiaux, pour investir dans des projets et des entreprises.

4Communications. Dans cette section, le président a indiqué qu’il cherchait à ménager des espaces de dialogue pour que, selon lui, « la vérité soit dite sur nos migrants » et qu’ils puissent rentrer au pays.

Depuis au moins un an, Maduro se charge de dénoncer la xénophobie dont souffrent les Vénézuéliens à l’étranger. Et depuis la pandémie de covid-19, elle permet des vols de rapatriement sous le nom de Vuelta a la Patria.
Désormais, cette nouvelle mission, parmi la vingtaine qui existe dans le pays dans différentes zones, sera dirigée par le directeur de l’Institut d’études diplomatiques supérieures, Pedro Sassone.

Mais ces annonces ont suscité des critiques en raison de la position qu’avait Maduro dans le passé face à la vague migratoire de son pays.

« Ils vont laver les puits à Miami », dit souvent Maduro en parlant des migrants qui, selon la plateforme R4V, composée d’agences des Nations Unies, comptent aujourd’hui 7,7 millions de Vénézuéliens en exil forcé.

En 2018, l’Agence des Nations Unies pour les réfugiés (HCR) estimait que 2,3 millions de Vénézuéliens avaient émigré en raison de la crise économique qui a frappé le pays. Ce chiffre représente 7 pour cent de la population sur la base de 30 millions d’habitants.

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