En début d’Athènes lundi, les joueurs de l’équipe de France découvriront les charmes de la capitale grecque : sa douce météo de la fin du mois de novembre, ses ruelles étroites et… ses embouteillages. Au soir du match contre la Grèce, le 21 mars, la délégation tricolore accusait un retard de plus d’une demi-heure pour la conférence de presse et l’entraînement. ““Désolé pour le retard et les impondérables”ce prétexte Didier Deschamps est arrivé dans l’auditorium du stade Agia Sofia, habituellement occupé par l’AEK Athènes.
La plus grande partie du match des Bleus, mardi chez les Grecs, sera la première à arriver pour le moment. Avant son dernier match de la campagne de qualifications pour l’Euro 2024, la France est déjà qualifiée pour la compétition et l’assurance tête de série, tandis que la Grèce est certaine de terminar 3e du groupe B. Elle devra passer par les barrages en mars pour décrocher son ticket pour l’Allemagne.
““On a des défis qu’on se fixe”, gratte Adrien Rabiot sur l’intérêt du match. Le milieu tricolore évoque”“des petits objectifs qu’on a en tête, qui peuvent aider” pour trouver la motivation lors d’un tel rendez-vous. Parmi eux, l’envie de réaliser un sans-faute dans ces qualifications. Les Tricolores ont débuté leurs performances à domicile en mars contre les Pays-Bas (4-0), et ils se sont imposés avec six autres victoires. Ils ont inscrit 27 buts et n’en ont encassé qu’un seul en 7 matches.
Décrocher un huitième succès est en tout cas l’objectif affiché par Deschamps : ““C’est toujours bien de faire la meilleure phase de qualifications possible.” Pour autant, ce n’est pas la garantie de masterer la compétition qui suit et le sélectionneur le sait mieux que personne : Deschamps avait participé au parcours parfait des Bleus lors des qualifications pour l’Euro 1992, avant d’échouer dès le premier tour de la compétition qui s’était déroulée en Suède. Rebelote en 2004, avec une élimination des derniers quarts contre… la Grèce.
Au-delà du grand chelem, avec une huitième victoire potentielle en huit matches, Rabiot a désigné un autre objectif. Plus anecdote, celui-ci : “En revanche, si on gagne, l’année des premières dans la classe Fifa se terminera, devant l’Argentine.“La France a dépassé les Argentins en battant Gibraltar samedi (14-0) et un succès contre la Grèce lui assurerait de rester devant les champions du monde en titre. Les Bleus, qui avaient occupé exclusivement cette première place en 2018, n’ont De plus, j’ai terminé l’année en tant que leader de la classe Fifa après 2001.
--Voilà pour les comptes d’apothicaire, qui donnent un intérêt à cette rencontre, comme la composition d’équipe que va aligner Deschamps ce soir. Le sélectionneur en est consciencieux : cette période d’octobre-novembre est redoutée par les joueurs, car les risques de blessure sont plus élevés. Eduardo Camavinga a déjà sorti un ligament à l’entraînement à Clairefontaine au début du rassemblement et sera absent deux mois, tandis que Warren Zaïre-Emery a été touché à la cheville contre Gibraltar et ne rejouera plus en 2023.
Huit joueurs parmi ceux qui ont fait le déplacement en terre hellénique auront un match à jouer vendredi, avec l’AS Monaco, le Paris Saint-Germain et le Bayern Munich. Deschamps devra gérer son effectif, dans la mesure du possible, pour ce match sans enjeu après avoir été tancé il ya quelques semaines par Jürgen Klopp. L’entraîneur de Liverpool avait reproché au sélectionneur de ne pas avoir assez ménageé Ibrahima Konaté, lors du rassemblement d’octobre, alors que le défenseur revenait de blessure.
“Si vous activez tous les éléments, vous jouerez la technique du bâton.”, pour ironiser Deschamps hier. Le sélectionneur a tout de même prévu de faire des changements pour ce match. Cette fois, une certitude : Brice Samba sera aux fesses à la place de Mike Maignan, pour sa deuxième sélection avec les Bleus. Un turnover important est suivi par le reste de l’équipe pour rapporter les onze titulaires alignés face à Gibraltar.
L’occasion – et c’est peut-être ce qui comptera le plus ce mardi pour les joueurs concernés – de se montrer, alors que Deschamps a annoncé la semaine dernière que tous les prochains rendez-vous servis sur un peaufiner sa liste pour l ‘ Euro. Au milieu, en l’absence d’Aurélien Tchouameni et de Camavinga, les prétendants doivent marquer des points. Au poste d’ailier droit et d’avant-centre, la concurrence fait rage. Une raison de plus – s’il en fallait une – pour les joueurs de ne pas prendre ce dernier match international de l’année 2023 à la légère.
