Le président Gustavo Petro avait déjà exigé un plus grand engagement de la part des membres de son cabinet lors du conseil des ministres du 1er avril.
Photo : Présidence
Ce samedi, le président Gustavo Petro et ses principaux responsables entameront un conseil spécial des ministres qui, pour beaucoup, constitue une sorte de conclave ou de retraite spirituelle. Même si la réunion était prévue depuis plusieurs semaines, dans le but de travailler sur le projet budgétaire 2025, la situation dans le pays en raison des manifestations et du traitement des réformes au Congrès a mis sur la table d’autres questions qui seront sûrement avoir un débat intense au sein du cabinet.
La question inévitable sera la réaction du gouvernement après les manifestations massives de dimanche dernier, convoquées par divers secteurs qui ne voient pas favorablement les changements proposés par le chef de l’État. Selon le ministre de l’Intérieur, Luis Fernando Velasco, il faudra analyser l’effet politique de ces mobilisations puisque, comme il l’a expliqué, elles ne peuvent pas être qualifiées de faibles, car cela serait « irrespectueux ». D’autres hauts responsables vont dans le même sens, comme la directrice de Dapre, Laura Sarabia, qui a elle aussi appelé à la réflexion.
A lire aussi : « Je ne suis pas d’accord » : Iván Cepeda a déclaré que l’heure n’était pas à une Assemblée constituante
L’inconnue est quelle sera la position du président, puisque dans ses dernières interventions, il a interrogé ceux qui sont sortis dimanche dernier et a demandé une réponse lors des manifestations du 1er mai, fête du Travail. « Ils font partie du pouvoir constituant, eh bien, ils le sont, quand ils sont forts, ils détruisent les réformes comme ils l’ont fait avec la Révolution de López Pumarejo et ils l’ont coulée dans le sang, j’écoute ces voix et je les laisse s’exprimer ; Ce qui est sûr, c’est que ce ne sont pas les seules voix, il y en a une plus puissante qui s’est exprimée en 2022 et doit continuer à s’exprimer », a-t-il déclaré.
En revanche, la question qui génère beaucoup de tensions entre les ministres et pourrait conduire à une tape sur les doigts de la part du président est celle de l’exécution du budget, puisque plusieurs entités continuent d’être à la traîne dans la mission de mobilisation des ressources d’investissement. Selon le Bureau du Contrôleur, le pourcentage d’exécution du Budget Général de la Nation au cours des trois premiers mois de l’année a été de 16,6%, le plus bas par rapport aux trois dernières périodes.
Ne manquez pas: Petro a demandé le drapeau M-19 pour commémorer le 34e anniversaire de l’assassinat de Pizarro
La troisième question clé de ce conclave sera celle des réformes. Il y a d’abord la pension, qui a été approuvée au Sénat, mais qui devra maintenant être soumise à la Chambre, avec un ingrédient supplémentaire : la proposition du président Petro de relever le seuil de cotisation dans les Colpensiones de 2,3 à 4 salaires minimum. La discussion portera sûrement sur la manière de maintenir les accords avec des partis comme le Parti libéral et La U après avoir modifié l’accord. Cela sera essentiel lorsque le projet sera soumis à la conciliation.
Ensuite, nous parlerons de la réforme de la santé, qui connaît ces jours-ci un moment positif pour le Gouvernement en raison de l’accord conclu avec plusieurs EPS pour avancer la transition de ces entités vers des gestionnaires de santé et de vie. Tout cela se traduit par un nouveau projet de loi devant le Congrès, plus court et probablement accepté. Selon le ministre de la Santé, Guillermo Alfonso Jaramillo, ce week-end il sera décidé si le nouveau projet sera présenté dans les prochains jours et s’il arrivera avec un message urgent.
-
