Le scandale de corruption s’amplifie en Colombie

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Bogotá (EFE).- Le scandale de corruption en Colombie prend son envol avec des indications d’autres possibles mauvaises gestions de l’argent public au sein de l’Unité Nationale de Gestion des Risques de Catastrophes (UNGRD) et la demande du Président Gustavo Petro au Bureau du Procureur chargé d’enquêter sur les contrats de cette entité les huit dernières années.

Le directeur général de l’UNGRD, Carlos Carrillo, arrivé au pouvoir il y a moins de deux mois et déterminé à assainir l’entité, a défini ce mercredi ce qui s’est passé ces derniers temps comme un « pillage », avant même l’administration de son prédécesseur, Olmedo López, qui est au centre du scandale.

« Le pillage de l’UNGRD n’est pas né avec Olmedo López, l’Unité a été victime d’une organisation criminelle qui s’est adaptée à plusieurs dirigeants. J’espère que le parquet et la Cour suprême mettront en prison toutes les personnes impliquées dans cette affaire au cours des 12 dernières années », a déclaré Carrillo sur son compte X.

Une affaire de corruption secoue la Colombie

Mercredi encore, la Cour suprême de justice a convoqué le ministre de l’Intérieur, Luis Fernando Velasco, qui a été directeur en charge de l’UNGRD pendant un mois l’année dernière, et d’autres personnes, pour témoigner sur l’utilisation abusive présumée des ressources de cette entité.

Velasco devra comparaître devant le tribunal le 31 mai “dans le cadre de l’enquête préliminaire ouverte d’office à la suite des déclarations des anciens responsables Sneyder Pinilla et Olmedo López”, a expliqué le tribunal supérieur.

Pinilla, ancien directeur adjoint de la gestion des catastrophes de l’entité étatique et deuxième grand impliqué, a témoigné ce mercredi au parquet pour les prétendus dépassements de coûts dans l’achat de wagons-citernes pour amener l’eau potable au département caribéen de La Guajira.

Corruption au Congrès

L’ancien responsable a déclaré vendredi dernier que l’argent de l’Unidad avait également été utilisé pour verser des pots-de-vin aux présidents du Sénat, Iván Name, de l’Alliance verte, et au président de la Chambre des représentants, Andrés Calle, du Parti libéral, en échange contre le soutien aux réformes de Petro.

Photographie d’archive montrant le président du Sénat de Colombie, Iván Name. EFE/Natalia Pedraza

La déclaration de Pinilla fait suite à Olmedo López, qui s’est rendu mardi au bureau du procureur à qui il a promis de dire toute la vérité sur la corruption dans cette entité rattachée à la présidence colombienne qui dispose d’un budget annuel de 657,727 millions de pesos (environ 173,3 millions de dollars). .

Focus sur les scandales

On s’attend à ce qu’après avoir entendu les deux principales personnes impliquées dans le complot de corruption et de pots-de-vin, le bureau du procureur commence à enquêter sur d’autres scandales dans l’unité mentionnée par Petro.

«Je demande au Bureau du Procureur d’enquêter en toute rapidité sur tous les recrutements de l’UNGRD au cours des huit dernières années. Toutes les informations que mon gouvernement a récupérées sur ces actes majeurs de corruption administrative se trouvent déjà au Bureau du Procureur », a déclaré hier soir le président dans un discours au pays.

Même le directeur de l’UNGRD a dénoncé aujourd’hui le possible détournement d’argent public dans les « marmites communautaires », le programme de cette entité visant à apporter de la nourriture pendant 90 jours aux personnes touchées par une catastrophe.

Le président colombien Gustavo Petro s’exprime lors d’une conférence de presse, à la Casa de Nariño, à Bogotá (Colombie). EFE/Mauricio Dueñas Castañeda

Les ordres de Petro

Los contratos con presunta corrupción en Colombia que Petro pide investigar en la UNGRD incluyen los dos últimos años de Gobierno de Juan Manuel Santos (2010-2018), los cuatro de Iván Duque (2018-2022) y los casi dos que él lleva en el pouvoir.

Au cours de ces années, les actions de l’Unité ont été très contestées. L’une d’elles est la reconstruction de la ville de Mocoa, chef-lieu du département du Putumayo (sud), partiellement détruite en 2017 par une avalanche qui avait fait 335 morts et 400 blessés.

Il y a aussi ce qui s’est passé avec l’île de Providencia, qui fait partie de l’archipel de San Andrés, dévastée par l’ouragan Iota en novembre 2020 et où, selon Petro lui-même l’a rapporté en 2022, il y avait de possibles dépassements de coûts dans les maisons reconstruites.

D’autre part, le Bureau du Procureur général (Ministère public) a demandé aujourd’hui « tous les contrats et leurs montants » signés pendant l’urgence économique déclarée par le décret 2113 de 2022 par le gouvernement de Petro pour répondre aux besoins en matière de santé, d’eau et d’éducation. La Guajira, ce qui a donné lieu à l’achat des camions-citernes.

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