La délégation gouvernementale demande à l’ELN et à Antonio García de cesser les attaques contre le président Petro

La délégation gouvernementale demande à l’ELN et à Antonio García de cesser les attaques contre le président Petro
La délégation gouvernementale demande à l’ELN et à Antonio García de cesser les attaques contre le président Petro
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Le président Gustavo Petro et Antonio García, commandant en chef de l’ELN.

Photo de : The Spectator

Un communiqué sévère de la délégation gouvernementale en démarche avec l’ELN a été rendu public ce lundi. Dans le document, les négociateurs demandent, entre autres, à la guérilla mettre fin aux attaques contre le président Gustavo Petro et les membres de l’équipe de paix.

« Nous avons patiemment gardé le silence pour ne pas continuer dans la logique de l’affrontement médiatique. Nous comprenons que, dans le cadre du déroulement du VIe Congrès de l’ELN, des discussions sont en cours pour définir des positions. Mais cela ne justifie pas le stratégie d’agression contre le président de la République et les membres de l’équipe gouvernementale pour la paix, ni les allégations infondées de non-conformité. « Utiliser des revendications extérieures pour résoudre des contradictions internes ne contribue pas au processus de paix », indique le communiqué.

Le texte fait également référence aux engagements récents pris entre les parties, comme le signature historique de l’accord sur le premier point de l’agenda du dialoguesur la participation de la société civile. Selon la délégation, malgré les décisions de la guérilla, comme le retour aux enlèvements extorqués, les accords ont continué à être respectés.

« Nous venons de signer le premier point de l’Agenda pour les dialogues sur la participation – Accord n° 28 – pour nous conformer aux communautés et aux secteurs qui ont placé leur confiance dans la conception d’une intervention démocratique dans ce processus, même au milieu du rejet que L’ELN ne renonce pas aux enlèvements pour des raisons économiques a généré dans la société colombienne », dit le texte.

Et il ajoute : « Nous avons maintenu cet engagement et le cessez-le-feu, malgré les annonces de « gel » de l’ELN. “Nous avons rempli tous nos engagements, y compris proposer des solutions aux crises.”

La question du gel fait référence aux déclarations que les membres de cette délégation de guérilla ont faites le 30 mai – quelques jours seulement après la signature de l’accord – dans le qui a dit que le la table était encore « gelée ».

Enfin, l’équipe de paix du gouvernement a demandé à Antonio García, commandant en chef de l’ELN, « renoncer à la stratégie d’attaque et de diffamation personnelle ». Ce lundi, García a publié une tribune dans laquelle il accuse le gouvernement de « se soustraire aux accords ou de ne pas les respecter » et affirme que « la paix totale se transforme en incertitude totale ».

« Nous invitons toute l’organisation à œuvrer, sans perdre de temps, au respect de l’accord de participation, du cessez-le-feu, de la suspension des enlèvements pour raisons économiques et de la dynamique humanitaire que réclament aujourd’hui les communautés et le pays. Et surtout, prendre des décisions de fond sur leur engagement en faveur de la paix“, termine le communiqué.

Il y a quelques jours, García aussi accusé Álvaro Jiménez, conseiller du bureau du Haut-Commissaire pour la Paix, et Rodrigo Londoño sans preuves, dernier commandant des ex-FARC et président des Comunes, à avoir des contrats de déminage avec le gouvernement. Concernant Comunes, il a déclaré qu’il l’avait fait en « partenariat avec des bandes paramilitaires du Chocó ».

Même si García n’en a pas parlé, Leurs accusations sont liées à des tâches de déminage humanitaire.ou qu’ils sont allés de l’avant à Nariño avec Roturiers du Sud, un ancien front de l’ELN qui s’est séparé de cette guérilla le 7 mai. Depuis lors, cette structure a été traitée par le Gouvernement comme une organisation autre que l’ELN.

Qu’est-ce qui a été signé dans l’accord de participation avec l’ELN ?

Après 18 mois d’ouverture formelle des pourparlers de paix, les délégations du Gouvernement et de l’Armée de libération nationale (ELN) ont signé le premier point de l’agenda des négociations : le accord de participation de la société civile à la consolidation de la paix. Il s’agit non seulement de la plus grande réussite du processus actuel, mais aussi de l’avancée la plus significative depuis plus de 30 ans de tentatives de négociation menées par différents gouvernements avec cette guérilla.

Le document de dix pages signé à Caracas est divisé en neuf points et propose quatre grands axes de transformation à aborder : le régime politique, le modèle économique, la politique environnementale, l’éducation et la culture.

Sur le plan politique, il envisage neuf initiatives, parmi lesquelles la création d’un «démocratie directe et redistributive, pouvoir social et pouvoir populaire et citoyen», une réforme de la doctrine sécuritaire et des actions de la Force Publique, une réforme électorale, des transformations du système judiciaire et le démantèlement de toutes les formes de paramilitarisme, de clans politiques et de groupes criminels et de trafiquants de drogue.

Concernant le modèle économique, ce point a suscité des polémiques depuis qu’il a été inclus dans le agenda des dialogues du deuxième cycle en mars 2023. Dans ce document, signé au Mexique, il était dit que le modèle économique serait examiné. Cela représentait à l’époque un changement radical par rapport à ce qu’étaient les négociations avec les ex-FARC à La Havane.dans lequel pour l’État colombien c’était une ligne rouge : ne pas négocier le modèle économique.

Ce point inclut également d’autres points qui ont fait bouger le débat, comme la révision de la propriété, de l’usage et du régime foncier et du modèle extractiviste et de la transition énergétique à toutes les échelles. Les deux propositions s’alignent sur les paris du président et sur les demandes mondiales pour réduire l’impact du changement climatique

Concernant la question environnementale, certaines questions suscitent davantage de consensus, comme la nécessité de mettre fin à la pollution de l’environnement et l’urgence de mettre en œuvre le Accord d’Escazule premier accord international juridiquement contraignant visant à garantir la protection de l’environnement et qui reconnaît les dirigeants et défenseurs de l’environnement ainsi que leur besoin de sécurité.

Le document ne fait qu’énumérer les propositions, mais, pour l’instant, ne les développe pas. Plusieurs de ces initiatives figurent également dans les réformes sociales du gouvernement ou dans les projets présentés par ses ministères. Mais pour les experts, le chemin pour parvenir à ces changements doit être le Congrès et non une table de négociation avec un groupe armé.

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