Le Conseil débat aujourd’hui d’une proposition visant à forcer le brûlage du vin de table controversé

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Vendredi 14 juin 2024, 07h20

Après des mois de débat interne, la séance plénière du Conseil de Régulation votera aujourd’hui sur une proposition, qui pourrait avoir une majorité suffisante et qui obligerait à la distillation de 4% de production supplémentaire qui permettrait en principe de l’utiliser pour le vin de table. . Selon des sources consultées par Diario LA RIOJA, les coopératives riojas de Fecoar – qui ont soulevé à plusieurs reprises cette question comme une ligne rouge – et les coopératives navarraises d’UCAN n’ont pas encore confirmé quelle serait leur position, mais une bonne partie des le reste du secteur partage que ces 4% ne doivent pas être vinifiés, mais doivent plutôt être envoyés au brûlage (sans aucune subvention) si quelqu’un décide de les mettre en cave. En cas de manque de soutien, ou du moins d’abstention des coopératives, la clé de l’accord pour revoir la réglementation des récoltes revient aux organisations alavaises d’ABRA (caves) et d’UAGA (producteurs). Les petites caves d’Alava ne veulent pas de vin de table, mais leur rendement n’est pas celui de 90% qui semble avoir déjà été convenu, leur vote est donc inconnu.

Le règlement de la campagne a été approuvé l’année dernière 2023 par la séance plénière du Conseil de Régulation, valable également pour l’actuel, avec une réduction de rendement couverte de 90% pour les variétés rouges et de 69% en transformation, et laissant cette marge dans le domaine de 4% pour pouvoir faire du vin commun. L’accord prévoyait également que le règlement des récoltes pourrait être révisé et c’est ce que souhaite faire le vote d’aujourd’hui à la demande notamment des organisations agricoles, mais cela nécessite une majorité de 75% de la table.

Ce qui est clair, c’est que les rendements couverts resteront tels qu’ils sont, avec 90 % pour les raisins rouges et 100 % pour les raisins blancs au champ – 69 % et 70 % respectivement en cave – et la clé est de savoir si le controversé vin de table disparaît ou continue d’être tolérée. Les organisations agricoles ARAG-Asaja, UAGR et UPA avaient un accord à cet égard et, même si elles voulaient même abaisser le rendement maximum protégé à 85%, elles ont au moins obtenu que Grupo Rioja, l’organisation viticole dominante et sans laquelle aucune décision est possible ne s’oppose pas à l’élimination du vin commun, même s’il ne veut pas descendre en dessous du rendement couvert de 90%. De même, les coopératives ont déclaré qu’elles ne diminueraient pas non plus le rendement couvert par ledit pourcentage.

Question controversée

La vérité est que l’admission de 4 % de raisins supplémentaires pour l’élaboration du vin de table – qui finit par devenir la responsabilité de la Rioja elle-même – est sous le feu des projecteurs depuis le début de l’année. Viennent d’abord les « gilets jaunes » qui, non sans divisions internes non plus, se sont mis d’accord avec les organisations agraires sur un document dans lequel elles demandaient l’élimination dudit excédent de production.

Ce n’est pas non plus du goût des administrations régionales (La Rioja, Pays Basque et Navarre) qui, même si elles ne disposent pas de voix au Conseil de Régulation, après avoir engagé des dizaines de millions d’argent public pour réduire les excédents (distillation ) et détruire les raisins par les vendanges en vert ne comprennent pas qu’une production excédentaire soit encore tolérée.

Mais pour les coopératives, il s’agissait jusqu’à présent d’une exigence non négociable. En cas d’absence d’accord lors de la réunion d’aujourd’hui, les normes pour 2024 seraient celles convenues en mars de l’année dernière, à savoir : 90 % et 69 % pour le domaine et la transformation du raisin rouge et 100 % et 70 % pour raisins et vin blanc, ainsi que ces 4% supplémentaires pour le vin de table, à la seule condition que les caves qui le produisent doivent le retirer des installations couvertes par la Rioja avant le 31 mai 2025.

La qualification des vendanges, un autre des enjeux de la séance plénière

Un autre point à l’ordre du jour de la séance plénière d’aujourd’hui du Conseil de Régulation est la qualification de la récolte 2023, qui, à cette occasion, a été retardée d’au moins un mois par rapport aux occasions précédentes. Les services techniques présenteront aux organismes du secteur un rapport basé sur les analyses effectuées dans les stations Evena (Navarre), Laguardia (Álava) et Haro (La Rioja) et sur les dégustations réalisées par un groupe de plus de 120 professionnels, dans lesquels examinent traditionnellement plus de 5 000 échantillons. La récolte précédente, 2022, a été qualifiée de « très bonne », qualification que Ribera del Duero a également récemment attribuée à son dernier millésime, 2023. Dans le cas de la Rioja, il faut remonter au millésime 2018 pour retrouver le qualification de « bon », et de là jusqu’à 2013, alors que dans le cas de Ribera del Duero il faut descendre jusqu’en 2013 pour trouver une qualification qui n’est pas « très bon » ou « excellent ». Le dernier millésime de la Rioja ayant obtenu la meilleure note était 2019, tandis que dans l’appellation castillane-léonaise, ceux de 2019, 2020 et 2021 ont été officiellement excellents.

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