Les enseignants colombiens entament la « grande prise de Bogota » pour protester contre la réforme de l’éducation

Les enseignants colombiens entament la « grande prise de Bogota » pour protester contre la réforme de l’éducation
Les enseignants colombiens entament la « grande prise de Bogota » pour protester contre la réforme de l’éducation
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Bogotá, 17 juin (EFE).- Des milliers d’enseignants, de diverses régions de Colombie, ont entamé ce lundi la « grande prise de Bogotá » dans la capitale du pays, pour se rendre aux portes du Congrès et dire aux législateurs qu’ils ne veulent pas de cela. que la loi statutaire sur l’éducation soit approuvée.

Aux milliers d’enseignants arborant des drapeaux colombiens et régionaux qui sont descendus dans la rue pour protester, ils ont été rejoints par des étudiants de l’Université Nationale (publique), qui, criant « Vive l’U, vive ! », se sont jetés dans la défense. de leurs éducateurs.

“Nous défendons ici d’abord le gouvernement de Gustavo Petro, contre le coup d’État imminent qui a lieu dans ce pays, mais nous luttons également pour une véritable loi statutaire pour l’éducation en Colombie, défendant son caractère libre, son caractère étatique. et le financement dont il doit disposer”, a expliqué à EFE William Javier Díaz, porte-parole de Fecode, le principal syndicat d’enseignants du pays.

Réunis par ce syndicat, les enseignants ont demandé au gouvernement de « respecter le peuple, les enseignants et la gratuité de l’enseignement », comme l’ont dit nombre d’entre eux en demandant : « Que l’amendement tombe, bon sang !

Avec cette marche, comme le souligne Díaz, ils ne veulent pas protester contre le gouvernement de gauche de Petro, qu’ils ont soutenu même par le financement de la campagne, mais plutôt contre les amendements qu’il a subis au cours de son processus au Congrès, où il était prévu qu’il soit élu. débattu aujourd’hui mais il n’a pas été programmé.

Tous ont défilé vers la Plaza Bolivar, conduits par celui qui portait un masque de singe, « à cause du singe (comme on appelle en Colombie les articles qui se faufilent dans le traitement des lois) qu’ils ont inclus dans la réforme statutaire », a-t-il expliqué. à EFE en remettant le masque.

“Le singe dans lequel ils nous ont mis veut privatiser l’éducation et nous ne pouvons pas le permettre”, ont déclaré les manifestants.

Les 300 000 enseignants affiliés au principal syndicat du secteur, la Fédération nationale des éducateurs (Fecode), ont entamé jeudi dernier une grève qui touche plus de cinq millions d’élèves du primaire et du secondaire.

La manifestation a lieu après que le Sénat colombien a approuvé la semaine dernière, lors de son troisième débat, la loi statutaire sur l’éducation, avec laquelle le gouvernement entend réglementer l’éducation comme un droit fondamental.

Le projet de loi statutaire représente un changement important dans la législation colombienne car il vise à étendre l’enseignement public de 5 à 15 ans, établi par la Constitution, à trois niveaux d’enseignement préscolaire et universitaire, et ainsi à mettre le système éducatif du pays aux normes internationales, en s’adaptant une dette conforme aux mandats constitutionnels.

Déclarer l’éducation comme un droit fondamental empêcherait les grèves des enseignants, un moyen fréquemment utilisé par Fecode pour faire pression sur différents gouvernements.

L’une des plus grandes critiques du syndicat à l’égard du projet de loi est qu’il établit que dans les évaluations des enseignants, pour progresser dans les rangs enseignants, on prendra en compte les performances des élèves, ce que l’opposition a inclus dans cette critique. le processus parlementaire.

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