Le patrimoine urbain et le renard du Petit Prince

Le patrimoine urbain et le renard du Petit Prince
Le patrimoine urbain et le renard du Petit Prince
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Le truc à propos du les escaliers de l’auteur Le petit Prince Ce n’est pas une histoire. Entre colonnes de marbre aux prétentions de locaux éternels et clos, le Passage du Roverantoujours frappé comme il l’est depuis la fin de la pandémie et ses restrictions, nous permet de laisser derrière nous (au moins pour un petit moment) le scénario de agitation, pauvreté et tourismesur l’Avenida Mayo au 500, au cœur du centre-ville de Buenos Aires.

Il arrive qu’on puisse y évoquer l’auteur de ce livre, Antoine de Saint-Exupéry, dans les années 1930, se précipitant dans les escaliers pour chercher des lettres à la Compagnie Aérienne Nationale et les emmener avec son monoplan vers le Sud.

Le Roverano a été conçu dans les années où la ville de Buenos Aires était transformée en métropole et cela peut aussi nous rappeler une partie de cela. Les frères Ángel et Pascual Roverano ont construit 1878 un immeuble à louer à Victoria – aujourd’hui Yrigoyen –. Une décennie plus tard, lorsqu’ils ont commencé à aménager l’Avenida de Mayo et à exproprier des immeubles pour les démolir, ils ont renoncé à 135 m2 et ont demandé une compensation à leurs locataires. En 1912, l’architecte Eugenio Gantner redessine les lieux : sous-sol (qui intègre une entrée encore « secrète » du métro A), 7 étages et une façade néoclassique, Type parisien, pour l’ancien fond, c’est-à-dire l’avenue actuelle. Et six ans plus tard, ils l’ont inauguré.

Les quartiers de Buenos Aires ont aussi leurs légendes. Dans La bouche dépasser ceux de Caminito et la Bombonera. Il y a un bâtiment, juste à l’intersection de Brown avec Wenceslao Villafañe et Benito Pérez Galdós, qui ressemble à un petit château de princesse. Cependant, on l’appelle la “tour fantôme”.

L’une des versions les plus populaires du mythe qui explique ce surnom est celle qui raconte que sa propriétaire, María Luisa Auvert Arnaud, une éleveuse de Rauch, province de Buenos Aires, a acheté en Espagne des plantes pour la décorer contenant des champignons hallucinogènes et des lutins. si nuisible qu’elle Il est retourné sur le terrain. La peintre Clémentine devient alors leur locataire et ces gobelins les obligent à se suicider. Mais l’âme de l’artiste était là, prisonnière, errante…

La vérité est bien plus intéressante. Le bâtiment est une icône de l’architecte galicien Guillermo Álvarez, pionnier du modernisme dans la Capitale. Auvert Arnaud a demandé que sa maison de Buenos Aires ait des influences catalanes, comme ses ancêtres. C’est pour cette raison que la décoration avec des fleurs, des courbes et des créneaux apporte des échos lointains au mouvement dirigé par Antonio Gaudí, le créateur de l’église de la Sagrada Familia à Barcelone.

Quelques voyages à travers des souvenirs, aussi mineurs soient-ils, vous réveillent toujours. Lorsqu’il fait sombre, ils contribuent à éclairer et peuvent être réconfortants.

Quand je passe devant le Roverano, j’évoque aussi généralement des citations de Le petit Prince cela m’aide à mieux le voir. Que « ce n’était rien de plus qu’un renard semblable à cent mille. Mais J’en ai fait mon ami et maintenant il est unique au monde». Une idée qui pourrait bien s’appliquer à toutes les villes et à leur patrimoine. Parce qu’on ne peut pas aimer ce qu’on ne connaît pas. Et moins, prenez-en soin.

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