“Être à Gresini a aidé Marc Márquez à revivre”

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Nadia PadovaniPropriétaire de Gresini Racing et veuve de Fausto, vit dans un rêve permanent quand elle regarde sa boîte et y voit Marc Marquez. Avec l’équipe, l’octuple champion s’est montré une fois de plus compétitif, mais il se montre prudent dans ses chances de titre, ce qu’il a inculqué à l’ensemble de l’équipe. Elle voudrait qu’il continue, mais c’est à lui de décider. Et il exclut de quitter Ducati pour rejoindre Yamaha.

DEMANDER. À Jerez, le premier podium est arrivé un dimanche pour Marc Márquez avec Gresini et Ducati. Il ne pouvait pas gagner, mais ils l’ont célébré comme une fête. Peut-on y voir aussi un tournant ?

RÉPONDRE. Oui, c’était exactement une fête. En fait, cela fait déjà un moment que nous courons après ce podium dans les courses longues, car en Sprint nous avons déjà obtenu un podium à Austin, ce qui était déjà une bonne chose. Mais nous nous attendions à un podium sur la longue course. Le fait est qu’après quelques moments, disons pas très agréables, nous avons finalement réussi à monter sur le podium. Pour Marc, pour l’équipe, pour tout le monde, c’était vraiment fantastique de pouvoir monter sur le podium. Nous y allons étape par étape, car même pour Marc cette moto est très compliquée et il doit apprendre petit à petit à la comprendre à cent pour cent. Mais nous sommes déjà à un point très important.

Quand je saurai ce que cache la Ducati, peut-être qu’on s’amusera davantage

Q. Avec le podium de Marc et la chute de Jorge Martín, pouvez-vous penser que la tendance du Championnat du Monde MotoGP est en train de changer ?

R. Oui, sûrement, ces points vont nous aider à remonter, à nous rapprocher un peu plus de la tête du championnat. Il faut donc absolument bien faire les courses et marquer des points car, au final, ce sont les points, quand ils arrivent, qui font la différence. C’est pourquoi c’est important.

P. Marc hésite à affirmer qu’il se battra pour la Coupe du monde en 2024, malgré les progrès ou le bilan. A Gresini, cependant, depuis la présentation en janvier, il a été considéré comme une cible. Pourquoi ces différents points de vue ?

R. Je n’ai jamais dit que nous nous battrons pour la Coupe du monde. Il est clair que lorsqu’un octuple champion du monde rejoint votre équipe, vous vous attendez à ce que les résultats soient au moins parmi les trois premiers de la Coupe du monde, mais, honnêtement, voulant me battre pour la Coupe du monde, je n’ai personnellement jamais dit de cette façon, parce que j’avais vu qu’Álex, qui était déjà avec nous depuis un an et qui connaissait donc la moto et, d’autre part, avec Marc, il fallait faire un voyage un peu long, car après onze ans passés dont il avait seulement piloté la Honda… ce n’est pas facile de monter sur une moto si différente de la Honda, avec laquelle elle a dû faire son voyage. Il est clair qu’au moins, en étant parmi les trois ou les cinq premiers, nous pouvons le prolonger, mais je l’ai dit, mais nous verrons course par course. De cette façon, nous arriverons au bout. Disons que, pour moi, en pleine saison, vu qu’il y a beaucoup de courses, on peut déjà se faire une idée de là où l’on peut aller à la fin du Championnat du Monde.

Q. Marc dit qu’il a un plan, mais il ne dit pas quel est ce plan.

R. Il ne nous l’a même pas dit. C’est son plan.

Je n’ai jamais dit que nous nous battrons pour la Coupe du Monde, mais pour les trois premiers…

Q. De l’extérieur, il semble que le plan soit de construire une base et de progresser progressivement. Voyez-vous la même chose chez Gresini ?

R. Oui, absolument. Quand on connaît toutes les vertus et tous les défauts, toutes les choses que cache cette moto, quand on a tout sous la main, toutes les situations, peut-être qu’on s’amusera davantage. Nous avons déjà commencé à nous amuser.

Q. C’est important : vous parlez de jouissance et non de souffrance ou de blessure.

R. Oui. Cela l’a aidé à revivre, à être calme, à sourire. Avec nous, il me semble que nous vivons beaucoup et nous sommes très heureux, surtout après le podium de Jerez que nous voulions tant.

Ce serait merveilleux si Marc restait, mais nous verrons

Le rêve de Q. Gresini Racing était de recruter Marc Márquez. Maintenant, je suppose qu’il faut tenir le coup. Est-ce plus difficile que de l’avoir apporté ?

R. Ce serait merveilleux, mais le contrat est d’un an, donc nous verrons. Pour l’instant, nous verrons ce que Marc veut faire.

Gresini avec Yamaha ? Il n’y a aucune chance

Q. À Jerez, on a beaucoup parlé de la possibilité que Gresini parte avec Yamaha en 2025. Y a-t-il une possibilité ?

R. Non, aucun.

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