Diplomatie à enjeux élevés : visite urgente de Hochstein en Israël dans un contexte de tensions à la frontière sud

Diplomatie à enjeux élevés : visite urgente de Hochstein en Israël dans un contexte de tensions à la frontière sud
Diplomatie à enjeux élevés : visite urgente de Hochstein en Israël dans un contexte de tensions à la frontière sud
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Après la visite de Hochstein à Beyrouth le 11 de ce mois, se concentrant sur le maintien des confrontations entre le Hezbollah et Israël dans le cadre de ce qu’on appelait alors les « règles d’engagement », la scène s’est complètement inversée lundi.

Selon un responsable américain s’adressant à Reuters, Hochstein est venu cette fois en Israël pour « souligner que le rétablissement du calme le long de ses frontières nord est de la plus haute importance pour les États-Unis et devrait être une priorité absolue pour Israël et le Liban ».

Pourquoi Hochstein a-t-il choisi Israël plutôt que le Liban pour suivre les développements dans le Sud ?

Le site Internet américain Axios répond à la question, indiquant que l’arrivée de Hochstein en Israël vise à mener des négociations avec de hauts responsables israéliens pour empêcher une guerre entre Israël et le Liban, selon deux responsables américains et israéliens qui se sont entretenus avec Axios.

Concernant l’importance de la visite du conseiller de Biden en Israël, les responsables américains ont souligné qu’il y avait une « inquiétude croissante » à la Maison Blanche quant au fait que l’action militaire israélienne au Liban pourrait intensifier les tensions le long de la frontière, conduisant à une guerre régionale.

Ces responsables ont ajouté : « Certains membres de l’administration Biden s’inquiètent du fait qu’Israël tente de provoquer le Hezbollah et de créer une excuse pour une guerre plus large au Liban qui pourrait entraîner les États-Unis et d’autres pays dans un nouveau conflit. Les responsables israéliens nient explicitement cela. »

Hochstein devrait rencontrer le ministre israélien de la Défense Yoav Gallant, le ministre israélien des Affaires stratégiques Ron Dermer, le chef d’état-major général de l’armée israélienne Herzi Halevi et le conseiller israélien à la sécurité nationale Tzachi Hanegbi.

En parallèle, un haut responsable israélien a déclaré : « Israël souhaite que les États-Unis travaillent diplomatiquement pour faire pression sur le Hezbollah afin qu’il retire l’unité d’élite Al-Radwan des frontières avec Israël ».

Il a également expliqué que les autorités ont évacué par mesure de précaution des dizaines de milliers d’habitants des villages et villes proches des frontières, annonçant que “ces civils ne rentreront pas chez eux s’ils estiment qu’il y a une menace de l’autre côté de la frontière”.

Hochstein a souligné plus tôt que ce qui se passe à Gaza ne devrait pas affecter les frontières du Liban dans le cadre des activités du “Dialogue de Manama 2023 – Sommet sur la sécurité régionale 19”.

En outre, Hochstein a affirmé “que l’accord visant à délimiter les frontières maritimes entre le Liban et Israël est en place”, estimant que “le futur plan devrait porter sur la démarcation des frontières terrestres”.

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Cependant, l’ambassadeur russe Alexandre Rudakov a déclaré après sa visite lundi au ministre sortant des Affaires étrangères, Abdallah Bou Habib, “Nous avons parlé de la situation au Liban et dans le sud, qui est très dangereuse”.

Dans un autre ordre d’idées, le Hezbollah a annoncé avoir ciblé des rassemblements militaires dans le nord d’Israël avec des drones d’attaque et défensifs dans le cadre des bombardements qui ont touché des sites militaires près de la frontière entre les deux pays.

Le parti a également indiqué avoir ciblé plusieurs sites israéliens, dont la caserne de Baranit, avec des missiles Burkan.

En réponse, la portée des attaques israéliennes s’est élargie, la dernière en date étant le ciblage de l’église Saint-Georges dans la ville de Yaroun (district de Bint Jbeil) par des bombardements d’artillerie qui ont causé d’importants dégâts.

En outre, la maison du membre de l’organe exécutif du mouvement Amal, le député Qabalan Qabalan, a subi de graves dommages suite aux bombardements de l’armée israélienne avec deux obus d’artillerie sur la ville de Mays Al-Jabal.

Dans le même ordre d’idées, des discussions sont en cours au Liban pour préparer l’armée à jouer son rôle en vertu de la résolution 1701.

La résolution appelle au déploiement de 12 000 soldats entre la Ligne bleue au sud et le fleuve Litani au nord. Cependant, en raison de ses diverses carences, l’armée ne déploie actuellement que 4 000 soldats dans cette zone. Selon les informations, des discussions seraient en cours pour mobiliser 8 000 militaires pour combler le déficit.

Simultanément, le ministère français de la Défense a annoncé qu’il transporterait un premier lot d’aide médicale pesant environ trois tonnes vers l’armée libanaise à bord d’un vol militaire.

Concernant la direction de l’institution militaire, le commandant en chef de l’armée, le général Joseph Aoun, a reçu une délégation du “Front souverain pour le Liban”, qui a affirmé son soutien à l’armée. Le général Aoun a également précisé que “ce qui lui importe, c’est de remplir ses fonctions sans rechercher de gains personnels”.

En marge de la visite de la délégation du Bloc République Forte à Bkerké, on apprend que le patriarche maronite Mar Bechara Al-Rahi ” mène la bataille jusqu’au bout ” en faveur du maintien du général Aoun à la tête de l’armée. Sa position est liée à la nomination d’un nouveau commandant de l’armée et à l’élection d’un président de la république.

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