Le Secrétaire du Dicastère du Vatican pour le Service du Développement humain intégral et Observateur permanent du Saint-Siège auprès de la FAO s’adresse à l’Organisation des Nations Unies pour l’alimentation et l’agriculture à l’occasion de la Journée mondiale de la pêche, soulignant le lien étroit entre la pêche écologiquement durable et la dignité humaine des travailleurs de la pêche.
Par Lisa Zengarini
La durabilité sociale de la pêche est étroitement liée à sa durabilité environnementale, a déclaré mardi le Saint-Siège lors d’un événement de haut niveau co-organisé avec l’Organisation pour l’alimentation et l’agriculture (FAO) à l’occasion de la Journée mondiale de la pêche.
Cette journée est célébrée chaque année le 21 novembre et offre l’occasion de reconnaître, d’une part, l’importance vitale de la mer en tant que source de nourriture pour des millions de personnes à travers le monde et, d’autre part, le rôle et les difficultés de la pêche. ouvriers.
Depuis plusieurs années, le Saint-Siège et la FAO s’attaquent ensemble aux conditions de travail dans le secteur de la pêche. L’événement de cette année, organisé au siège de la FAO à Rome, s’est concentré sur le rôle des ports et la manière dont ils peuvent contribuer à assurer la durabilité sociale du secteur de la pêche.
Parmi les principaux intervenants figuraient M. Alessandra Smerilli, Secrétaire du Dicastère pour le Service du Développement Humain Intégral, qui a souligné le lien étroit entre les questions sociales et environnementales dans ce secteur économique vital.
La pêche industrielle intensive “une menace”
Rappelant la récente Exhortation Apostolique « Laudate Deum » dans laquelle le Pape François remarquait à nouveau que les progrès technologiques « sont également capables de menacer la vie de nombreux êtres vivants et notre propre survie », le Secrétaire du Vatican a noté que la pêche industrielle intensive constitue également une menace pour la planète. moyens de subsistance futurs des petits pêcheurs.
“La pêche destructrice de l’écosystème marin profite du travail des pêcheurs, qui savent mieux à quel point le soin de la mer est important pour l’avenir de leurs moyens de subsistance”, a-t-elle déclaré.
D’où la nécessité de « contrer « l’arrogance des forts » qui menace le travail des honnêtes ainsi que la biodiversité marine de la planète » et d’écouter la voix des pêcheurs.
« Il existe en effet une sagesse du travail et de la vie qui surgit en marge, dans ces périphéries humaines et existentielles où la réalité peut être mieux comprise, afin que les centres de pouvoir puissent prendre plus clairement conscience des effets et de l’impact des décisions qu’ils prennent. faire. » faire, et prendre conscience de la nécessité de réimaginer l’avenir de notre monde », a déclaré Sœur Smerilli.
--Elle a également réaffirmé l’engagement continu de l’Église à se tenir aux côtés de ceux qui œuvrent pour la dignité humaine et pour le soin de la planète.
Le Saint-Siège toujours aux côtés des travailleurs de la pêche
Ses paroles ont été reprises par Mgr Fernando Chica Arellano, Observateur permanent du Saint-Siège auprès de la FAO.
Dans son discours de clôture, Mgr. Arellano a rappelé que le Saint-Siège a toujours été aux côtés des pêcheurs, « en particulier des moins fortunés, en cherchant à ce que chacun jouisse du droit fondamental à un travail décent et digne et à un environnement sain, propre et durable ».
A cet égard, Mgr. Arellano a félicité la FAO pour avoir adopté une série de réglementations qui ont contribué à “créer de nouveaux modèles de pêche qui garantissent la qualité des captures, le respect de l’environnement, ainsi que le développement équitable de cet important secteur”.
Conversion écologique pour protéger les personnes
J’ai rappelé que le Pape François a souligné « sans équivoque » la nécessité d’une « conversion écologique », qui implique la mise en œuvre de toutes les mesures que la communauté internationale a négociées « pour que la protection des personnes et de l’environnement soit placée au centre de la pêche ». activité .”
Cette conversion « nécessite la mise en œuvre d’une stratégie d’entreprise de responsabilité sociale et de solidarité constante qui prévaut sur les considérations uniquement axées sur le profit », a-t-il déclaré.
« Une éthique respectueuse des personnes nous permettra également d’améliorer le bien-être de ceux qui travaillent dans les ports, en répondant à leurs besoins réels, qui pourront être mieux servis lorsque l’humanité sera considérée comme une seule famille, dans laquelle nous sommes tous frères et sœurs. responsables les uns des autres”, a souligné Mgr Arellano.
Dans cette perspective, les ports peuvent être considérés « comme des espaces d’intégration, de fraternité et de collaboration loyale, des lieux où la solidarité véritablement vécue devient le chemin pour vaincre l’égoïsme et l’indifférence, qui causent tant de blessures ».
Le travail de l’Église pour les marins
En conclusion de son discours, Mgr. Arellano a rappelé que l’Église catholique et le Saint-Siège, à travers Stella Maris, ses aumôniers, religieux et religieuses, agents pastoraux et bénévoles, se sont toujours efforcés de fournir des soins humains et spirituels aux personnes qui travaillent ou transitent dans les ports, en élevant la voix pour leur bien-être et soutenir les initiatives pour que personne ne soit laissé pour compte.