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Epra va se doter de pouvoirs formels pour réguler le commerce du pétrole brut
mardi 21 novembre 2023
Le gouvernement a accordé à l’Autorité de régulation de l’énergie et du pétrole (Epra) des pouvoirs formels pour réglementer le pétrole brut dans le cadre d’amendements proposés à la loi.
Le projet de loi statutaire (modifications diverses) de 2023 propose de modifier la loi sur l’énergie de 2019, en donnant à Epra un soutien juridique pour être le régulateur du secteur pétrolier en amont du Kenya.
Cela arrive à un moment où le pays cherche à maintenir vivants ses espoirs de devenir un producteur de pétrole.
Réglementation du pétrole brut
« Supprimer les mots « sauf le pétrole brut » apparaissant au paragraphe (a) (ii) », précise le projet de loi.
Actuellement, la loi donne à l’Epra le mandat de réglementer l’importation, le raffinage, l’exportation, le transport, le stockage et la vente de pétrole et de produits pétroliers à l’exception du pétrole brut.
Il réglemente également la production, l’importation, l’exportation, le transport, la distribution, la fourniture et l’utilisation de l’énergie électrique, à l’exception des autorisations accordées aux installations nucléaires.
« Nous réglementons déjà le pétrole brut. Il s’agit simplement de régulariser une erreur qui s’est produite lors des amendements aux projets de loi sur le pétrole et l’énergie lors du débat en 2019 avant qu’ils ne soient adoptés », a déclaré hier le directeur général de l’Epra, Daniel Kiptoo, au Business Daily.
-L’exclusion d’Epra de la réglementation sur le pétrole brut découle du projet de loi sur le pétrole (exploration, production et développement) de 2017.
-Permis d’exploration pétrolière
Le projet de loi proposait la création de l’Autorité de régulation du pétrole en amont (Upra), qui serait chargée de réglementer le pétrole brut.
L’Epra, en revanche, avait été laissée, grâce à la loi sur l’énergie, superviser le secteur pétrolier et électrique en aval.
Cependant, les législateurs ont ensuite supprimé l’Upra dans la loi finale sur le pétrole, mais n’ont pas réussi à attribuer le rôle en amont à l’Epra, qui est le successeur de la Commission de régulation de l’énergie.
Cela signifie que même si l’Epra réglemente le secteur du pétrole brut depuis sa création, le fondement juridique de cette surveillance manquait, une situation que le dernier amendement cherche à rectifier.
Le régulateur de l’énergie a joué un rôle central en octroyant des licences d’exploration pétrolière aux entreprises cherchant à vérifier la disponibilité du pétrole brut et du gaz dans divers blocs pétroliers offshore et onshore à travers le pays.
L’Epra examine actuellement un Field Development Plan (FDP) révisé soumis par le pétrolier britannique Tullow Oil pour le développement commercial des ressources en hydrocarbures de ses blocs 10BA, 10BB et 13T situés dans le bassin sud de Lokichar.
Tullow détient une participation de 100 pour cent dans les trois blocs pétroliers après que ses partenaires de coentreprise Total Energies et Africa Oil Corporation, qui détenaient chacun 25 pour cent des parts dans les blocs, ont cédé leurs participations à la société.
Même si l’examen du FDP se poursuit, Tullow a eu du mal à trouver des investisseurs bien capitalisés pour s’associer au projet après la sortie de ses partenaires de coentreprise.