Verser du gaz sur un incendie à cinq alarmes

Verser du gaz sur un incendie à cinq alarmes
Verser du gaz sur un incendie à cinq alarmes
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Verser du gaz sur un incendie à cinq alarmes

Voilà en résumé la politique climatique de Trump. Son slogan de campagne devrait être « Burn, Baby, Burn ».

Lors d’un dîner pour les PDG de l’industrie pétrolière la semaine dernière, Trump a promis de réaliser tous les rêves de l’industrie en échange d’un milliard de dollars de dons. Il nous faut de toute urgence davantage d’action fédérale en faveur du climat, et non pas moins. Pourtant, la réélection de Donald Trump anéantirait des années d’action fédérale en faveur du climat. Il est important de bien comprendre non seulement l’effet immédiat, mais aussi l’impact permanent d’un deuxième mandat de Trump.

Les dégâts à court terme seraient déjà assez graves. Nous savons que Trump quitterait (encore une fois) l’Accord de Paris. Il annulerait également toutes les réglementations climatiques de Biden. Nous savons qu’il cesserait d’imposer des exigences environnementales. Nous savons tout cela parce que c’est ce qu’il faisait auparavant. Cela laisserait la réglementation fédérale sur le climat au même endroit qu’elle était en 2007. C’est comme si on disait aux pompiers d’arrêter de combattre un enfer et de retourner à la caserne des pompiers.

Pourtant, cela sous-estime le problème. Trump ne veut pas seulement mettre fin à la politique climatique. L’une de ses principales priorités est d’augmenter considérablement la production de combustibles fossiles – jetant ainsi de l’huile sur le feu, dans un monde qui vient de connaître son année la plus chaude depuis des milliers d’années. Il a également utilisé un langage de plus en plus déséquilibré lors d’attaques contre les véhicules électriques, parlant de bains de sang et de destruction de l’industrie automobile. Les avocats de l’industrie pétrolière rédigent déjà des décrets que Trump devra signer dès son entrée en fonction.

Se remettre de la politique de Trump pourrait être difficile. Trump a promis une guerre totale contre l’État régulateur. La dernière fois, il est arrivé au pouvoir sans plan clair pour atteindre ses objectifs. Cette fois, ses alliés ont déjà présenté des projets ambitieux. Ils appellent à doter les agences gouvernementales comme l’EPA de nominations favorables à MAGA et à licencier 50 000 fonctionnaires parmi les plus expérimentés et les plus experts. Ces dégâts ne seraient pas faciles à réparer.

Il y a aussi le pouvoir judiciaire. Trump a déjà nommé près d’un tiers de tous les juges d’appel fédéraux, nous pourrions donc terminer un deuxième mandat avec ses choix représentant la moitié ou plus des juges d’appel. La Cour suprême tranche moins d’une centaine d’affaires par an. Pour tout le reste, les juges d’appel ont le dernier mot. Et il y a toujours une chance que Trump obtienne une ou deux autres nominations à la Cour suprême.

Choisir un pyromane comme chef des pompiers ne signifie pas nécessairement que toute la ville va incendier. Mais cela comporte néanmoins certains risques.

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