Au moins 50 personnes sont mortes dans des crues soudaines déclenchées par de fortes pluies dans le centre de l’Afghanistan, ont indiqué des responsables.
Les autorités de la province de Ghor affirment qu’un certain nombre d’autres personnes sont portées disparues, car des personnes ont fui vers des lieux plus élevés quelques minutes seulement avant que les eaux de crue n’arrivent.
Ils affirment que les inondations ont également tué des milliers de bovins, détruit quelque 2 000 maisons et en ont endommagé bien d’autres.
Cette nouvelle vague de fortes pluies fait suite à des inondations généralisées dans les régions du nord et du centre cette semaine.
Selon les autorités, dans la capitale provinciale, Firozkoh, environ 2 000 magasins sont sous les eaux et la plupart des routes qui y mènent ont été coupées.
Un habitant a déclaré qu’« une inondation énorme et horrible » a tout emporté, alors que lui et sa famille se sont précipités vers un lieu sûr après avoir été alertés par les autorités et par les haut-parleurs de la mosquée.
Zahir Zahid a déclaré à l’agence de presse AFP : “J’ai vu de mes propres yeux l’inondation détruire ma maison. Femmes et enfants, tout le monde pleurait.”
Le département de gestion des catastrophes de la province a déclaré une « situation d’urgence » et a lancé un appel pour des abris, de la nourriture et de l’eau.
Le porte-parole du gouverneur de la province, Abdul Wahid Hamas, a déclaré que des dizaines de personnes étaient portées disparues.
Plus de 300 personnes sont mortes la semaine dernière, selon des responsables de l’ONU et des talibans, après que des pluies inhabituellement fortes ont dévasté de nombreux villages du nord.
Cela a laissé une grande partie des terres agricoles couvertes d’une épaisse boue dans un pays où 80 % des plus de 40 millions d’habitants dépendent de l’agriculture.
Les agences des Nations Unies ont averti que le nombre de personnes décédées lors des dernières inondations pourrait augmenter, car les efforts de secours ont été gravement entravés, sans accès aux zones touchées.
Ces fortes pluies surviennent après que le pays ait connu une période prolongée de sécheresse au début de l’année.
Les analystes du climat affirment que l’Afghanistan – déjà ravagé par la guerre et éloigné du monde depuis que les talibans ont pris le pouvoir en 2021 – est l’un des pays les moins préparés à faire face aux impacts du changement climatique.
Le service météorologique afghan a mis en garde contre davantage de pluie et d’éventuelles inondations dans toutes les provinces du pays.
Baghlan, la région la plus touchée du nord, reste inaccessible aux camions, selon le Programme alimentaire mondial de l’ONU.
L’ONU affirme que les survivants déplacés lors des précédentes inondations se sont retrouvés sans abri, sans terre et sans moyens de subsistance.
