L’Alexander Karpinsky, un navire exploité par Rosgeo, l’agence russe chargée de rechercher des réserves minérales à des fins d’exploitation commerciale, a découvert des réserves de pétrole équivalentes à environ 511 milliards de barils en Antarctique, selon le média britannique The Telegraph.
Le pétrole brut a été trouvé autour de la péninsule Antarctique, la zone la plus accessible du continent gelé en raison de sa proximité avec le sud de l’Argentine et du Chili, qui est également un région choisie par le Royaume-Uni ainsi que par l’Argentine et le Chili. Mais si quelque chose empêche la Russie d’accéder aux réserves, c’est bien le Traité sur l’Antarctique, qui interdit d’utiliser le continent pour extraire des minéraux ou l’utiliser à des fins d’exploitation commerciale.
Les pays qui se rendent en Antarctique le font généralement à des fins scientifiques et s’appuient sur les stations qu’ils ont établies pour les développer. Par exemple, les États-Unis disposent de trois installations ouvertes toute l’année, situées sur l’île de Ross (station McMurdo), au pôle Sud géographique (station Amundsen-Scott du pôle Sud) et sur l’île Anvers dans la région de la péninsule Antarctique (station Palmer). .
Cependant, les experts de la région ne sont pas convaincus que la Russie respectera le traité. “Le Traité sur l’Antarctique est désormais confronté à de nouveaux défis, notamment de la part de la Russie, acteur de mauvaise foi, et de la part d’une Chine de plus en plus affirmée”, explique Klaus Dodds, professeur de géopolitique au Royal Holloway College et expert de l’Antarctique.
« Rosgeo s’est engagé dans des études sismiques et d’autres travaux topographiques connexes… Les activités de la Russie doivent être comprises comme une décision visant à saper les normes associées à la recherche sismique et, en fin de compte, comme un précurseur d’une future extraction de ressources », note-t-il.
Les réserves trouvées sont massives. 511 milliards de barils. Le Venezuela, qui est le pays qui possède les plus grandes réserves de pétrole au monde, possède 303 milliards de barils. L’Arabie Saoudite en compte 298 milliards et le Canada 160 milliards.
