Plus de 55 000 personnes vibrent avec Bruce Springsteen au Metropolitano

-

Plus de 55 000 personnes ont vibré ce mercredi avec un symbole qui refuse d’être un souvenir, Bruce Springsteen

Le chanteur, guitariste et compositeur américain Bruce Springsteen accompagné du E. Street Band lors du concert ce mercredi au stade Metropolitano, à Madrid. EFE/Juanjo Martín

Bien que peu échauffé par les médias, peut-être parce que le Boss s’est produit à Barcelone en 2023, peut-être à cause de la gueule de bois de la visite de Taylor Swift, il y a plusieurs ingrédients qui en font un autre événement spécial. A savoir: a réussi à faire le plein pour trois nuits (165 000 personnes au total) et cela arrive après une longue attente de 8 ans, la plus longue que la capitale espagnole ait connue de loin.

Entre-temps, la pandémie s’est tellement croisée qu’il a retardé à plusieurs reprises son projet de reprendre la route avec The E-Street Band avec un superbe album de chansons inédites, ‘Letter To You’ (2020), ainsi qu’un plus confortable résidence à Broadway qui a duré plus longtemps que prévu initialement.

L’Américain est arrivé au Metropolitano, qu’il a visité en 1999 et en 2003, alors qu’il s’appelait encore La Peineta, après plusieurs jours de repos dû à une prescription médicale suite à des problèmes à la gorge, qui l’ont obligé à reporter plusieurs “spectacles” l’année suivante, et après avoir surmonté des problèmes de santé antérieurs qui lui faisaient craindre de “ne plus jamais chanter”.

MADRID, 06/12/2024.- Bruce Springsteen pendant un autre moment du concert au stade Metropolitano, à Madrid. EFE/Juanjo Martín

Trois heures de concert

«C’est un miracle que, malgré le fait qu’il boite depuis longtemps, il continue à se rapprocher du concert de 3 heures, et pas seulement à cause de son âge, 74 ans, mais aussi de celui de ses musiciens, et que peu importe à quel point Prenez soin de vous, vous ne savez jamais quand aura lieu la prochaine tournée », a souligné à cet égard David Gallardo, coordinateur culturel d’Infolibre et expert en la matière, à EFE.

A la fin la présentation enfin en direct de ce qui précède ‘Lettre à vous’ et l’album de reprises qui a suivi, ‘Seuls les forts survivent’ (2022), n’a pas dépassé le stade de l’anecdote, en se faufilant un peu dans un répertoire rétrospectif, avec les habituelles surprises pas si heureuses, comme ‘Graines’, cela sonnait dans la première partie.

Peu importe que le spectacle commence avec 20 minutes de retard. Il a fallu commencer à faire défiler chaque membre de Le E-Street Band et l’euphorie déchaînée, multiplié lorsque le héros apparaît vêtu d’un gilet, d’une cravate et d’une chemise retroussée, comme s’il démentait ses années avec une allure inconsciente du passage du temps.

En criant en espagnol “Bonjour Madrid, es-tu prêt ?”, le concert a commencé entre la haute ambiance de “Lonesome Day”, suivi de “No capitulation” et, entre le peu qu’on a entendu de “Letter To You”, “Ghosts ‘.

Des moments inoubliables

Cela n’a pas non plus perturbé l’ardeur du public que l’acoustique du Metropolitan ait semblé (encore une fois) être un piège dans lequel la physique était déterminée à ternir le travail du groupe, dévoué comme toujours.

Serrant la main de ses partisans, «Comté de Darlington» a été une petite étape d’émotion supplémentaire dans la première heure qu’il a maintenue en couvrant le classique de John Fogerty « rocke partout dans le monde » entre harangues en espagnol (“Higher!”), chose dont on n’avait pas besoin juste après le premier des grands tubes de la soirée, “Cœur affamé”.

L’énergie était déjà contagieuse alors que nous entamions le deuxième tiers du concert. Même le son était plus précis depuis une chanson récente comme “J’étais le prêtre” Avec Steve Van Zandt, il a produit une collection de guitares à la hauteur des grandes chansons.

Dans l’ensemble, c’est la chaleur nostalgique de ‘Ma ville natale’ celui qui a fait dresser les cheveux, encore plus lorsqu’on l’associe au déchaînement mythique de ‘La rivière’ et terminez cela par un long roucoulement aigu, qui ne devrait théoriquement pas provenir d’une gorge usée. Un énorme applaudissement et un autre moment inoubliable.

Après Madrid, Bruce Springsteen se produira à Barcelone

“La mort apporte une certaine clarté mentale et on comprend que le chagrin n’est rien d’autre que le prix que l’on paie pour bien aimer”, réfléchissait-il avant “Last Man Standing”, rappelant qu’il est le seul membre vivant de son premier groupe, un autre appel à faire sortir l’instant, faire sortir cette nuit où Springsteen n’est pas encore un souvenir.

Alors que l’enjeu commençait à prendre un ton trop élégiaque, ‘Parce que The Night’ a soulevé même les plus secs pour entamer le chemin du tiers final en beauté, entouré de la sève fraîche du sax de Jake Clemmons, neveu de Clarence. Clémons.

Il s’agissait simplement de laisser rouler une boule toujours plus grande jusqu’aux rappels, poussés par ‘Wrecking Ball’, par la clameur collective de ‘The Rising’ avec son la-la-lás, les tirs croisés de ‘Badlands’, avec tous le stade en bonds, et l’apparente évasion libératrice à travers sa « Thunder Road ».

Seulement apparent, car il me fallait encore étendre le répertoire à environ trois heures et atteindre une trentaine de morceaux avec quelques rappels tout aussi élevés commençant par ‘Land of Hope And Dreams’, mais éclairés comme toujours par les incontournables ‘Born To Run’ ou ‘Dancing In. L’obscurité’.

“Merci, Madrid!”, a-t-on entendu s’exclamer avec encore des astuces dans sa manche comme une version acoustique de ‘I’ll See You In My Dreams’ (Je te verrai dans mes rêves, en espagnol). Au moins pour deux nuits supplémentaires à Madrid et deux autres à Barcelone, pour l’instant ce ne sera pas un rêve.

Rapports : Javier Herrero/EFE

-

PREV Qui a gagné le débat présidentiel ? De la performance décevante de Biden aux mensonges chroniques de Trump
NEXT Le gouvernement a mis au congélateur l’augmentation des tarifs du gaz et de l’électricité