action, requins et critique sociale, dans le nouveau film Netflix

action, requins et critique sociale, dans le nouveau film Netflix
action, requins et critique sociale, dans le nouveau film Netflix
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Le film français est désormais disponible sur Netflix Au fond de la Seine (Sous la seine). Il s’agit d’un thriller action qui raconte les efforts de Sophia, une scientifique ; Mika, un militant écologiste et une équipe de police, pour avoir retiré les requins tueurs échoués dans la Seine.

Il leur faut le faire vite, avant qu’un triathlon inaugural des Jeux olympiques de 2024 ait lieu dans le fleuve parisien.

Assister à l’évolution des bêtes marines dans l’une des capitales du monde, dans le cadre d’un événement sportif mondial, devrait être une justification suffisante pour le voir.

Mais le nouveau film du réalisateur français Xavier Gens va au-delà de l’attrait de son intrigue. C’est un film politique, d’une pertinence immédiate, qui remet en question l’héroïsme en tant qu’action individuelle et action politique, à une époque où il est nécessaire que tous les acteurs sociaux s’écoutent et s’unissent dans la poursuite du bien commun.

La raison de la présence du requin dans la capitale française est intrinsèquement liée à l’impact environnemental, à la pêche illégale et à la pollution des mers.

Le film met sur un pied d’égalité l’activisme écologiste inconstant de Mika, qui, pour la plupart bien intentionné, est capricieux, s’enferme dans l’abîme de son idéologie et agit pour tenter de conclure avec son discours sensationnaliste inspirant et héroïque, avec la politique autocratique du maire de Paris, dont les actions visent uniquement à promouvoir l’image de son gouvernement. Celui qu’elle définit elle-même comme unique dans l’histoire

Pour Mika, l’animal doit être emmené à la mer de la manière la plus douce possible, que le processus prenne des jours ou des semaines. Le maire insiste sur le fait que le problème doit être résolu le plus rapidement possible, sans que les citoyens ne soient informés et ne protègent l’événement sportif à venir.

Les deux positions font la sourde oreille à Sophia, une scientifique spécialisée dans les requins, et à Adil, le commandant de la police de la Seine, qui veulent seulement sauver les Parisiens de la menace marine parce qu’ils savent ce que c’est que de perdre des êtres chers. à l’inefficacité dans la prise de décision.

Le manque d’écoute et d’organisation donne lieu à deux séquences spectaculaires, une au milieu et une autre à la fin du récit, où l’animal cesse d’être une menace et devient mortel.

Dans des montages d’action frénétiques, où l’on s’attend à ce que les héros du film puissent sauver la situation, des vies humaines sont coûtées et deviennent des martyrs parce qu’elles sont comprises comme un grand « qui aurait pu être évité ».

Le film parvient à entrer pleinement dans un sentiment typique de l’époque actuelle où se rencontrent une grande disparité de façons de voir le monde, qui, parce qu’elles sont disparates, finissent souvent par se dégrader dans un manque d’ouverture et de rigidité. Et la fin qu’il propose est désastreuse et inquiétante : dans un monde comme celui-ci, une fin heureuse est-elle possible ?

A voir Au fond de la Seine

Sous la seine. France, 2024. Thriller. Réalisateur : Xavier Gens. Avec : Bérénice Bejo, Nassim Lyes et Léa Léviant. Durée : 104 minutes. Disponible sur Netflix.

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