Critiques : Critique de « Hit Man », un film de Richard Linklater avec Glen Powell et Adria Arjona

Critiques : Critique de « Hit Man », un film de Richard Linklater avec Glen Powell et Adria Arjona
Critiques : Critique de « Hit Man », un film de Richard Linklater avec Glen Powell et Adria Arjona
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Complices de la tromperie (tueur à gages, États-Unis/2023). Réalisateur : Richard Linklater. Acteurs : Glen Powell, Adria Arjona, Austin Amelio et Retta. Scénario : Richard Linklater et Glen Powell, d’après un article de Skip Hollandsworth. Photographie : Shane F. Kelly. Montage : Sandra Adair. Musique : Graham Reynolds. Distributeur : Diamond Films. Durée : 113 minutes. Convient aux plus de 13 ans avec réserves. En salles en Argentine à partir du jeudi 27 juin.

(Cette revue a été initialement publiée au cours de la couverture de la Mostra de Venise 2023)

Où est-il écrit que les comédies ne peuvent pas faire partie des principales compétitions des festivals sérieux ? Faisant partie de la Sélection Officielle, mais présenté hors compétition, il a été présenté en première mondiale à la Mostra tueur à gagesle dernier film réalisé par Richard Linklater, actuellement présenté en première en Argentine sous le titre Complices de la tromperie. C’est une comédie, une comédie d’action (je devrais peut-être préciser qu’elle contient aussi beaucoup de philosophie) et, par conséquent, nous ne pouvons pas affirmer que Linklater, réalisateur et scénariste aux côtés de Glen Powell, ou ce dernier également en tant qu’acteur Surtout, ils devraient gagner un prix.

Il est inhabituel qu’une séance de presse entende autant de rires et d’applaudissements pendant la projection (à comparer autrement avec le silence glacial qui accompagnait Le palais, par Roman Polanski). Comme dans Bernie (2011), le réalisateur s’est inspiré (très, très librement bien sûr) d’un article sur un véritable crime écrit par Skip Hollandsworth pour Texas mensuel. Et, comme en elle, ou comme en Ecole du rockPour citer un autre cas, Linklater démontre une fois de plus qu’il peut réaliser un film qui traverse différents genres, fonctionnant de manière adéquate dans chacun d’eux. C’est que le cœur de tueur à gages C’est de la comédie, même si elle est déguisée en thriller d’action, parfois comme un film noir, et les investigations philosophiques ne manquent pas, qui peuvent parfois aller jusqu’au débrouillardise (quoique avec tellement de cœur et de vérité qu’on accepte volontiers). il).

Gary Johnson est un professeur de philosophie très discret dans une école de la Nouvelle-Orléans. Il vit seul après son divorce, a deux chats, possède des compétences liées à la technologie et s’intéresse (très) aux oiseaux. Rien chez lui ne semble dépasser une certaine médiocrité. Personne ne le considérerait comme un homme dangereux. Mais, en plus, il travaille pour aider la police et, fortuitement et exceptionnellement, on lui demande de prendre en charge le travail d’un collègue suspendu pour faute : se faire passer pour un tueur à gages pour enregistrer/filmer le moment et arrêter celui qui demande ce “service”. “.

Après avoir déclaré dans le film que tueurs à gages Ils n’existent pas et sont une création culturelle (du roman au cinéma), on remarque que le timide Gary a une capacité particulière à composer ce personnage. Ou plutôt « ces personnages », car le professeur, dans son travail temporaire, est chargé de connaître le passé de chacun de ceux qui ont besoin de ses services, en créant un meurtrier spécifique en fonction des circonstances et de la personnalité du client. Un jour, la personne qui vient demander de l’aide est Madison (Adria Arjona), fatiguée que son mari ne la laisse pas vivre. Il y a une alchimie instantanée, la conversation dérive dans d’autres méandres (à l’écoute étonnée des policiers dans une camionnette à proximité) et il finit par la convaincre que plutôt que d’aller jusque là, il lui faut prendre cet argent qui allait pour la payer pour s’enfuir et commencer une nouvelle vie.

Bien sûr, l’affaire va se compliquer et un éventuel complot amoureux s’ajoutera à tout cela… ou s’agit-il d’une simple tromperie d’un femme fatale Avec toutes les lettres ? Mieux vaut ne pas avancer, mais souligner qu’il y a aussi une étincelle ici, l’alchimie fonctionne comme chacune des nombreuses (et très bonnes) blagues. La double vie qu’assume le protagoniste de manière festive génère un changement dans sa façon d’être, dans sa personnalité. Se mettre à la place de quelqu’un d’autre permet de se libérer, de lâcher prise et d’oser faire beaucoup de choses jusqu’alors impensables.

Telle est la joie avec laquelle se déroulent les situations qui vont du quotidien à l’absurde, que ce que propose le film semble même avoir un sens : il faut inventer le personnage qu’on veut être et le jouer jusqu’à ce qu’il devienne réel. Rassurez-vous et croyez-le, en bref.

Le réalisateur de l’inoubliable saga qui a commencé avec Avant l’aube et le passionnant, inégalé et monumental Enfance On peut même imaginer une scène dans laquelle le professeur, avant l’examen final, ose donner des conseils de vie à ses élèves. Et loin d’être gênés, nous étions vraiment excités… A bientôt pour d’autres comédies en festival ! Voici d’autres films Linklater, où que vous soyez !


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