Russell Crowe se perd dans le labyrinthe d’Alzheimer

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Regarder la course dériver Russel Crowe, on pourrait facilement penser qu’elle est en plein déclin, mais il ne faut pas se précipiter dans des jugements de valeur prématurés. C `est vrai que L’exorcisme de Georgetown Ce n’est pas l’une de ses meilleures œuvres, mais c’était la meilleure de Mission hostilesans parler de l’hilarant L’exorciste du papedans la suite duquel nous attendons avec impatience de le voir.

C’était tentant de penser que Les ombres du passé (Chiens endormis) allait être un énorme désastre : une production cheap avec un scénario simple et un Crowe qui ne se prendrait pas au sérieux mais… surprise, ce n’est pas comme ça.

Adam Cooper compose un thriller à succès avec des accents néo-noirs et une certaine atmosphère épaisse qui ne convient pas du tout au projet. Tout ce qu’il essaie n’aboutit pas, entre autres parce que le casting a donné à Karen Gillan sans expression un rôle qu’il ne peut pas soutenir avec solvabilité, mais il y a des idées cinématographiques dans ce film et il est loin d’être grotesque. .

Failles et secrets

Roy Freeman est un ancien détective des homicides qui souffre de perte de mémoire après avoir reçu un diagnostic de maladie d’Alzheimer. À tel point que votre maison regorge de rappels pour vous souvenir de votre nom, des étapes d’alimentation ou de l’endroit où vous rangez vos affaires.

Cependant, il vient de subir une intervention dans le cadre d’un programme expérimental pour retrouver sa mémoire. L’amélioration grâce au nouveau traitement est progressive et se manifeste par des vagues qui vous ramènent dans le passé.

Le conseil des médecins est de garder l’esprit actif, afin que lorsque l’on vous présente la possibilité de revoir un cas ancien, vous n’hésitiez pas à mener de nouvelles investigations. Il s’agit du meurtre brutal d’un professeur d’université qui a abouti à la condamnation d’un homme actuellement dans le couloir de la mort.

Bientôt son enquête apportera un nouvel éclairage sur les événements, mais elle révélera aussi des aspects de son passé qu’il aurait préféré ne pas effacer.

Les ombres du passé Cela commence comme un thriller jusqu’à ce qu’à un moment donné, il se lance dans un long flash-back pour recréer l’affaire sur laquelle le protagoniste a travaillé dans le passé. Et c’est là qu’il veut opérer un virage stylistique vers une sorte de film noir dans une tonalité temporelle actuelle.

L’un des éléments essentiels pour le développement du film est le point de vue depuis lequel il est raconté, en l’occurrence celui du protagoniste lui-même… seulement nous savons qu’il n’est pas un narrateur fiable car sa mémoire est affectée ( une intrigue linéaire d’ailleurs très typique du néo-noir).

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La photographie, bien sûr, a tendance à être très sombre (peut-être même trop sombre à plusieurs reprises), mais en essayant toujours de conserver une esthétique assez élégante… Avec tous ses défauts, c’est un film qui divertit jusqu’au bout et qui maintient l’attention des spectateurs.

Depuis qu’il a repris la corde après la première de SauvageRussell Crowe a montré qu’il pouvait dépasser les limites, laissant l’Oscar à Gladiateur et jouer un méchant hypnotique. Le bonhomme n’a pas perdu un iota de charisme et est capable de porter sur ses épaules le poids d’une production un peu imparfaite, mais avec des idées. Il est là pour les matérialiser.

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L’acteur est clair (autant que cela génère de la nostalgie) que Máximo Décimo Meridio appartient au passé. Il est probablement temps pour le public d’ouvrir les yeux et d’adopter le concept. Se libérer de son rôle le plus réussi nous permet de le voir sortir beaucoup plus de films par an et avec un grand engagement de sa part.

Il apprécie son travail et parie sur de nouveaux talents (c’est le premier long métrage de Scott, qui avait auparavant travaillé comme scénariste pour des films comme Assassin’s Creed soit Exode : Dieux et rois). Alors bienvenue cette nouvelle facette de l’interprète, qui sait se réinventer, et vive sa prodigieuse présence à l’écran.

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