Le gouvernement Macron se lance dans les élections législatives avec les candidatures de 24 de ses membres

Le gouvernement Macron se lance dans les élections législatives avec les candidatures de 24 de ses membres
Le gouvernement Macron se lance dans les élections législatives avec les candidatures de 24 de ses membres
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Le gouvernement d’Emmanuel Macron, menacé par la perspective d’une défaite historique aux élections législatives qui convoqué par avance par le président français, s’est lancé à fond dans la bataille de campagne avec les candidatures de 24 de ses membres.

Une fois expiré ce dimanche le délai de dépôt des candidatures, certains poids lourds de l’Exécutif aspirent à un siège à la prochaine Assemblée nationale, à commencer par le premier ministre, Gabriel Attal.

Il y a aussi le ministre de l’Intérieur, Gérald Darmanin, le ministre des Affaires étrangères, Stéphane Séjourné, le ministre de l’Agriculture, Marc Fesneau, le ministre de la Santé, Frédéric Valletoux, et la ministre du Tourisme et de la Consommation, Olivia Grégoire.

Certaines grandes personnalités ne figurent pas sur les listes, notamment le chef de l’Economie et des Finances, Bruno Le Maire, “numéro deux” de l’Exécutif depuis la conquête de l’Elysée par Macron en 2017.

Le Maire a expliqué qu’il avait promis depuis longtemps qu’il ne serait pas député plus de trois mandats et qu’il était “un homme de parole”.

Le ministre de la Défense, Sébastien Lecornu, le ministre de la Justice, Éric Dupond-Moretti, ou la ministre de la Culture, Rachida Dati ne se disputeront pas non plus un siège. qui jusqu’à son entrée dans l’exécutif de Macron fin janvier était une figure de proue des Républicains (LR, le parti traditionnel de droite).

Scénario très défavorable pour le camp macroniste

Ce l’avalanche de membres du Gouvernement sur les listes électorales illustre la volonté d’utiliser la notoriété pour renverser les sondages aux élections qui auront lieu les 30 juin et 7 juillet.

Ces sondages présagent d’une victoire de l’extrême droite du Rassemblement national (RN), qui pourrait obtenir plus de 30% des voix au premier tour, suivi du nouveau Front populaire regroupant les partis de gauche, qui obtiendrait 25-28%, et derrière lui le bloc macroniste, avec moins de 20% .

A partir de là, la question serait de savoir comment cela se traduira au second tour dans la répartition des 577 députés, élus dans des circonscriptions uninominales. L’accord créant le Front populaire a établi la répartition des candidats entre les quatre formations qui le composent : La France insoumise (LFI) de Jean-Luc Mélenchon se retrouve avec 229, le Parti socialiste (PS) avec 175, les Écologistes avec 92 et le Parti communiste français (PCF) avec 50.

Mélenchon n’est pas candidat et, même s’il s’est déclaré mercredi dernier prêt à devenir Premier ministre en cas de victoire de la gauche, Ce dimanche, compte tenu du malaise que sa personnalité génère dans les autres partis de la coalition et même dans une partie du sien, il a assuré que “cela ne sera jamais” un problème, sous-entendant qu’il mettrait de côté ses ambitions.

Les dirigeants des autres partis du Front populaire figurent bien sur les listes, celle du PS, Olivier Faure, celle des Écologistes, Marine Tondelier (bien qu’en suppléante), et celle du PCF, Fabien Roussel.

Hollande, investi dans son ancien fief électoral

L’ancien président de la République François Hollande a également été investi par le PS (il était à l’Elysée de 2012 à 2017) dans son ancien fief électoral de Corrèze, et cela malgré ses affrontements répétés avec Faure et ses critiques passées à l’égard de toute alliance avec LFI.

Sous la pression de ses partenaires du Front populaire et même de nombreuses voix au sein de LFI, le député sortant Adrien Quatennens a renoncé à sa candidature. dont la présence faisait polémique étant donné qu’il avait été condamné en 2022 à quatre mois de prison avec sursis pour avoir frappé son épouse.

Quant à l’accord controversé signé cette semaine entre le Rassemblement national (RN) de Marine Le Pen et le président de LR, Éric Ciotti, dans le dos et contre la volonté de la plupart des dirigeants de ce dernier parti, il est encore tôt pour se prononcer. évaluer pleinement sa portée. Cet accord prévoit que le RN ne présentera pas de candidats dans 70 circonscriptions dans lesquelles il demandera le vote d’un candidat choisi par la faction LR qui a basculé avec Ciotti.

Mais il ne semble pas y avoir de grands noms LR dans ces circonscriptions. En outre, Le bloc LR qui a dénoncé l’alliance avec le RN a choisi de présenter des candidatures concurrentes de celles proposées par Ciotti. Ciotti lui-même aura un adversaire LR dans sa circonscription de la ville de Nice.

EFE

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