Les nouveaux mythes du désir selon Sara Torres, les doutes de Pau Luque, l’annulation de monuments inconfortables et autres livres de la semaine | Babelia

Les nouveaux mythes du désir selon Sara Torres, les doutes de Pau Luque, l’annulation de monuments inconfortables et autres livres de la semaine | Babelia
Les nouveaux mythes du désir selon Sara Torres, les doutes de Pau Luque, l’annulation de monuments inconfortables et autres livres de la semaine | Babelia
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Le livre vedette de la semaine est La séduction, de Sara Torres, une auteure qui s’est déjà fait remarquer avec Ce qu’il y a, qui en est désormais à sa neuvième édition et a été récompensé par les libraires indépendants comme auteur le plus connu en 2022. Avec ce nouveau titre, Torres s’impose comme la voix du désir féminin. Mais réduire son œuvre aux multiples rencontres sexuelles imaginaires qu’il décrit avec précision dans son deuxième roman ne rend pas justice à sa littérature. Dans cet essai déguisé en roman, Torres utilise la course théâtrale de séduction entre deux personnages « pour revendiquer le droit de créer leurs propres mythes chez la femme, pour établir un nouveau cadre mental de son fantasme et de son désir », dit Noelia Ramírez dans son livre. qui assure : « Il n’y a jamais trop de scènes de sexe si une lesbienne les écrit. »

Autres romans examinés par des experts Babelia ils sont Éloge des mains, de Jesús Carrasco, une allégorie autobiographique du travail artisanal basée sur le ratage et les réparations dans une maison empruntée ; Gnou, de Pau Luque, un livre inclassable dans lequel l’auteur cherche des solutions, toutes inutiles, à son déracinement vital ; Entre, de Christine Brooke-Rose, un roman écrit dans les années soixante qui préfigurait déjà le déracinement, la dépersonnalisation et la fin de l’intimité, si présents dans notre réalité quotidienne ; et Les dames, d’Enrique Andrés Ruiz, un retable qui témoigne de la vie collective en Espagne dans les premières décennies de l’après-guerre.

Dans un autre article intéressant, Mercedes Cebrián analyse trois titres d’écrivains lettons qui prouvent que la littérature de ce pays ne se laisse pas enfermer dans les traumatismes de l’occupation de l’URSS. Il s’agit de Pour la mer. Histoires lettones contemporaines, avec des histoires de plusieurs auteurs remarquables, Scintille au-dessus de l’eau, par Nora Ikstena, et La cage, par Alberts Bels.

Enfin, un essai intéressant se démarque : L’histoire en ruines, dans lequel l’historien mexicain Mauricio Tenorio Trillo revient sur un phénomène qui s’est répété très fréquemment ces dernières années, celui de l’annulation de monuments qui exaltent des personnages et des événements historiques et sont démolis, décapités, détruits ou remplacés. Dans son livre, Tenorio Trillo appelle à la spécificité et à la modération dans ces actes symboliques, tout en proposant un regard ironique sur l’impossibilité de nettoyer un passé qui n’a jamais été et ne sera jamais propre.

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