Le projet de nouvelle loi cubaine sur l’immigration élimine la figure de « l’émigrant »

Le projet de nouvelle loi cubaine sur l’immigration élimine la figure de « l’émigrant »
Le projet de nouvelle loi cubaine sur l’immigration élimine la figure de « l’émigrant »
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Il brouillon Du nouveau Loi cubaine sur l’immigrationpublié ce lundi sur le site officiel de l’Assemblée nationale du pouvoir populaire de Cuba (ANPP), supprime la période de séjour à l’étranger de 24 moisainsi que la désignation d'”émigrant” une fois qu’un ressortissant dépasse cette période de temps hors de l’île, le projet de nouvelle loi sur l’immigration, également disponible sur le site du Parlement, contient. une nouveauté qui pourrait profiter aux Cubains vivant à l’étranger, à condition qu’ils ne soient pas gênés par le régime.

La disparition progressive de ce chiffre avait été annoncée en novembre 2023 par le directeur général des Affaires consulaires et des Cubains résidant à l’étranger du ministère des Affaires étrangères (MINREX), Ernesto Soberón.

Lors d’une rencontre avec la presse officielle, peu avant le début de la Conférence Nation et Émigration, Soberón a clairement indiqué l’intérêt du régime pour les émigrés, en plus d’envoyer de l’argent à leurs familles, sauve l’économie cubaine grâce à leurs investissements. Le projet de nouvelle loi sur l’immigration démontre cette intention.

À la base du projet, le Ministère de l’Intérieur (MININT) affirme que la loi sur les migrations vise à « établir les bases réglementaires visant à réglementer un système d’immigration actualisé qui correspond aux postulats constitutionnels actuels (…), et souligne que “En ce qui concerne les citoyens cubains, des solutions d’immigration sont proposées qui contribuent à leur insertion dans la nouvelle économie cubaine.”

“Dans un ordre similaire, il offre aux Cubains, lorsqu’ils se trouvent sur le territoire national, un traitement similaire à celui des résidents cubains, sauf dans les aspects où la loi en établit un autre.”

“Le séjour de 24 mois à l’étranger et la désignation de migrant à ce titre sont supprimés (…)”, explique le MININT. Les nouvelles catégories d’immigration établies par le projet pour les Cubains sont les résidents sur le territoire national et les résidents à l’étranger.. Au sein de ce dernier se trouve celui des investisseurs et des entreprises, qui sont « ceux qui participent au modèle économique cubain, selon les modalités approuvées par la loi ».

L’avant-projet prévoit également, dans son article 57, que Les personnes qui ont renoncé à la citoyenneté cubaine devront entrer dans le pays avec un passeport étranger et répondre aux exigences de visa. “Dans le cas où ils détiennent plus d’une nationalité, ils s’identifient et quittent le pays avec le même passeport que celui qu’ils ont utilisé pour entrer sur le territoire national.”

Il n’est pas clair si les Cubains qui n’ont pas renoncé à leur citoyenneté, mais possèdent une autre nationalité, pourront également entrer sur l’île avec un passeport étranger. Jusqu’au moment, Les lois cubaines exigent que vous entriez dans le pays avec un passeport cubainbien que la Constitution reconnaisse le droit à la double nationalité.

Il projet de loi sur l’immigration présente également de nouvelles fonctionnalités, parmi lesquelles se distingue la possibilité d’hériter de propriétés à Cuba pour les résidents à l’étranger.

Les Cubains peuvent conserver les biens hérités à Cuba, à condition de respecter les procédures légales et administratives d’enregistrement de la succession”, précise le texte.

“Les biens ne seront pas automatiquement perdus en cas de séjour de plus de 24 mois à l’étranger, même s’il est nécessaire de se conformer aux réglementations gouvernementales pour maintenir ces droits”, ajoute le projet de loi. Cela inclut de rester à jour avec les exigences administratives et fiscales applicables.

Cependant, La jouissance de ce droit continuera d’être limitée par la discrimination politique mise en œuvre par le régime cubain.

Le projet de loi sur l’immigration définit les cas dans lesquels « un étranger » peut être déclaré « interdit de territoire ». Parmi celles-ci figurent les « raisons de sécurité nationale », que le régime utilise comme prétexte pour violant le droit des dissidents cubains d’entrer dans leur propre pays ou de voyager à l’étranger.

Le gouvernement a activé les adresses e-mail [email protected] et [email protected] afin que les Cubains puissent donner leur avis sur les deux lois.

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