Les paysans alertent sur la situation humanitaire dans la région de Magdalena

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L’ASSOCIATION PAYSANNE DU RÉSEAU AGROÉCOLOGIQUE NATIONAL DE LA VALLÉE DE LA RIVIÈRE CIMITARRA rejette la constante qui s’établit dans le Moyen Magdalena de violations du droit international humanitaire par les groupes armés présents dans la région. Le 14 juin, trois personnes ont été kidnappées. Deux personnes dans la municipalité de Remedios Antioquia, village de Lejanías, M. JUAN CARLOS JIMÉNEZ MORENO qui est le trésorier du Conseil d’action communautaire du village et ARMANDO DE JESÚS BARROSO HERAZO affilié audit Conseil, l’enlèvement de ces deux personnes est attribué au ELN.

De même, au sud de Bolívar, municipalité de Simití, commune de Cerro Burgos, M. EUDALDO CONTRERAS CAMPOS, chauffeur de l’ambulance fluviale, a été arrêté alors qu’il effectuait sa mission médicale appartenant à l’hôpital San Antonio de Padua. M. Contreras aurait été emmené par des membres de ce qui est aujourd’hui connu sous le nom d’EGC.

Des actions hostiles contre la population civile paysanne ont également été subies, comme celle de la nuit du 16 juin, alors que se terminait la fête paysanne dans le village de La Poza, municipalité de Cantagallo, lorsqu’une personne identifiée comme membre des dissidents se faisant appeler EMC-FARC ont tiré des coups de feu en l’air provoquant des troubles dans le village.

La région, les habitants et surtout les dirigeants des Conseils d’Action Communautaire ont été l’objet d’agressions constantes de la part de tous les groupes armés qui, en ignorant et en violant les normes communautaires de respect de la population civile et de ses espaces, avec des menaces et des violations de la principe de distinction, ils provoquent le déplacement forcé et silencieux des dirigeants communautaires et le démantèlement de l’organisation communautaire.

Nous exigeons que l’ELN respecte les accords 8 et 12 sur le respect du DIH et de la population civile.

- Nous exigeons que les dissidents se faisant appeler EMC FARC respectent l’Accord 1 pour le respect de la population civile et la mise en œuvre du cessez-le-feu bilatéral temporaire.

- Nous exigeons que le désormais appelé EGC respecte le droit international humanitaire, en particulier le principe de distinction des habitants de Magdalena Medio.

- Nous exigeons que le gouvernement national et les gouvernements départementaux et locaux remplissent leur devoir de garantir les droits de la population civile.

PAS UNE MINUTE POUR LA GUERRE, UNE VIE POUR LA PAIX !

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