Le boomerang auquel Kicillof est confronté dans le conflit du tout ou rien avec la Casa Rosada

Le boomerang auquel Kicillof est confronté dans le conflit du tout ou rien avec la Casa Rosada
Le boomerang auquel Kicillof est confronté dans le conflit du tout ou rien avec la Casa Rosada
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Durant les longs mois parlementaires pendant lesquels la loi Bases trafiquée est encore en cours d’adoption, Axel Kicillof a été le leader de l’opposition qui s’est le plus catégoriquement opposé à ce projet officiel. Des déclarations acerbes, des événements convoqués dans ce but et des mobilisations qu’il a lui-même menées, ont fait partie de l’artillerie politique déployée par le gouvernement pour combattre l’ensemble de mesures qui contiennent cette norme à laquelle souscrit Javier Milei.

Cet attentat a renforcé l’image du principal leader de l’opposition que le président de Buenos Aires cherche à valoriser en vue de sa projection nationale. Jeudi prochain, si aucun cygne noir n’apparaît, le gouvernement libertaire aura entre les mains la première loi que le Congrès publiera. Et peut-être, pour Kicillof, une nouvelle époque commence par rapport à l’un de ses contenus les plus sensibles.

Bien que l’ensemble des dispositions suscite le rejet du gouverneur de Buenos Aires, il y a un aspect en particulier qui durcit sa position : le régime d’incitation aux grands investissements (RIGI). Il s’agit d’un mécanisme par lequel le gouvernement Milei envisage d’appliquer un système de flexibilité fiscale, douanière et de change afin que les entreprises qui investissent plus de 200 millions de dollars dans le pays bénéficient d’une stabilité fiscale garantie pendant 30 ans.

En Province, on ne veut rien savoir de ce régime préférentiel. Ils disent que cela attaque l’industrie nationale. Le gouverneur lui-même affirmait il y a peu de jours que la loi Bases n’avait aucun aspect qui profite aux habitants de la principale région du pays.

Cette position entrerait en conflit avec l’investissement d’un million de dollars que la compagnie pétrolière malaisienne Petronas envisage de réaliser dans le pays. En accord avec YPF, elle envisage d’établir une usine de liquéfaction pour exporter le gaz produit à Vaca Muerta. Petronas doit choisir entre Bahía Blanca ou Punta Colorada, à Río Negro. Mais apparemment, toute l’opération serait liée à l’octroi par la province d’accueil de la future usine des avantages fiscaux prévus par le RIGI.

Kicillof est peut-être en train de tomber dans un piège. Que sa position à toute épreuve contre la loi des Bases en général et le RIGI en particulier devienne peut-être un boomerang qui finit par le laisser dans une position inconfortable et prêt à revenir sur ses pas.

À Bahía Blanca, la pression est forte pour maintenir l’investissement malaisien qui représenterait la somme colossale de 50 milliards de dollars et qui pourrait générer près de 16 mille emplois, en plus de revitaliser diverses activités dans cette ville portuaire.

Le gouvernement Kicillof a discuté avec les responsables de l’YPF et les hommes d’affaires de Petronas des avantages comparatifs qu’aurait le port de Bahia par rapport à la zone alternative de Río Negro, qui devrait être dotée d’infrastructures quasiment de toutes pièces. C’est pour cette raison qu’elle a explosé lorsque le président de la compagnie pétrolière nationale, Horacio Marín, a déclaré que si Buenos Aires n’adhère pas au RIGI, il n’y aura pas d’autre option que la province de Patagonie. « C’est de l’extorsion », fut le rugissement de rejet qui résonna près de Kicillof.

Dans la province, ils espèrent pouvoir atténuer l’adhésion inconfortable au système d’incitations à l’investissement privé que prône Milei. La grande question qui se pose est de savoir si les investisseurs malaisiens peuvent être convaincus d’investir une brouette de dollars dans ces conditions.

On sait que le ministre de la Production, Augusto Costa, mène ces conversations. Kicillof a participé à certaines de ces réunions. Au gouvernement, ils disent avoir un avantage : la prétendue décision de Petronas d’avoir opté par avance pour Bahía Blanca.

Au milieu de ce combat, l’opposition montre son nez et voit une opportunité au milieu de ces combats. L’adhésion au RIGI doit passer par le Parlement où certains blocages attendent les mouvements du gouverneur avec des dents acérées.

Les premiers mouvements ont déjà eu lieu. Les législateurs libertaires ont présenté des projets visant à ce que la province adhère au RIGI en avertissant qu’ils courraient le risque de perdre l’investissement de Petronas. Certains blocs analysent pour aller plus loin : présenter un projet pour que Kicillof ne facture pas de taxes et de frais provinciaux aux Malaisiens pendant une période de 5 ans s’ils s’installent dans le port de Bahia.

Pendant ce temps, le front interne péroniste continue de faire des étincelles. La dispute entre La Cámpora et le Kicillofismo en formation écrit des chapitres presque quotidiennement. La fureur de la maire de Quilmeña, Mayra Mendoza, contre son homologue d’Avellaneda, Jorge Ferraresi, n’est qu’un de ces nombreux épisodes. Ils révèlent un scénario de tension qui trouve peu d’espaces de répit. Ferraresi s’arme mais s’assoit à la petite table du gouverneur, c’est pourquoi le secteur de Máximo Kirchner finit par charger contre Kicillof lui-même.

Cela fait partie d’un conflit qui vise à créer des listes pour l’année prochaine, une procédure à laquelle le président ne veut pas être à nouveau invité.

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