Ignasi Ribas, l’astronome espagnol qui cherche d’autres Terres : « Elles sont là, mais il faut pouvoir les voir »

Ignasi Ribas, l’astronome espagnol qui cherche d’autres Terres : « Elles sont là, mais il faut pouvoir les voir »
Ignasi Ribas, l’astronome espagnol qui cherche d’autres Terres : « Elles sont là, mais il faut pouvoir les voir »
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Pluie d’étoiles. (Shutterstock)

Il astronome Ignasi Ribas dirige un projet avec des fonds européens visant à introduire des améliorations grâce à l’intelligence artificielle qui accélèrent la capacité d’identifier une ou plusieurs planètes « jumelles » avec la Terre dans lequel il peut y avoir de la vie: “Les modèles nous disent qu’ils sont là, mais le plus difficile, c’est de les voir”, dit-il. “Il ne s’agit pas de chercher une aiguille dans une botte de foin”, explique-t-il dans une interview à EFE.

Ribas est directeur de l’Institut d’études spatiales de Catalogne (IEEC) et chercheur à l’Institut de Sciences spatiales du Conseil Supérieur de la Recherche Scientifique (ICE-CSIC). Avec une longue carrière dans recherche d’exoplanètes -ceux qui gravitent autour d’étoiles autres que le Soleil-, a publié plus de 300 articles de recherche et a récemment reçu 2,5 millions d’euros de l’UE pour multiplier la capacité de découvrir des planètes comme la Terre et déterminer s’il y a de la vie sur eux.

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La communauté scientifique recherche des planètes depuis plus de trois décennies : « Nous en avons trouvé beaucoup, plus de 5 000, mais nous n’avons pas pu trouver d’authentiques jumeaux de la Terre, tournant autour d’une étoile comme le Soleil. Et les planètes « sont très abondantes » dans l’Univers, puisqu’on calcule qu’« il y a autant d’étoiles que de planètes, donc elles sont des centaines de milliards», selon l’astronome.

Les modèles mathématiques indiquent que « dans 15 % des cas étoiles semblables au soleil il pourrait y avoir des planètes comme la Terre, et c’est beaucoup de Terres dans la galaxie». Une recherche publiée en 2020, avec des données de l’observatoire spatial Kepler de la NASA, estime qu’il y aurait environ 300 millions de planètes rien que dans la Voie Lactée qui pourraient être habitables, car ils sont similaires à la Terre en termes de composition, de température et de possibilité d’héberger de l’eau.

« Ce qui est difficile, c’est que même s’ils sont là, puissions les voir. À l’heure actuelle, parmi les 5 000 planètes connues, nous avons zéro exo-terresc’est-à-dire zéro planète égale à la nôtre, mais nous sommes convaincus que elles sont là», a souligné Ribas.

Le grand défi est le pouvoir identifier et étudier les exo-Terreset c’est l’objectif du projet mené par Ribas avec cette nouvelle injection de fonds européens.

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« Au cours de la dernière décennie, nous avons été coincés parce qu’il y a un obstacle que nous ne pouvons pas sauter, ce qui est l’effet de l’étoile sur les données, car elle provoque une sorte de bruit qui empêche de voir le signal petite lettre d’une planète », a expliqué le scientifique.

Sauf cas très particuliers, ce que les scientifiques observent grâce aux télescopes sur Terre et dans l’espace Ce n’est pas une photo de la planètemais l’effet qu’il a sur son étoile, donc ce qu’ils mesurent, c’est le Lumière des étoiles.

Mais les étoiles comme le Soleil sont changeantes, elles ont des taches qui bougent et des régions plus brillantes que le reste de l’étoile. Ces éléments agissent comme une sorte de “bruit” ce qui rend difficile l’observation de la planète lorsqu’elle passe devant son étoile, ce qu’on appelle le transit, et complique également l’étude des petites oscillations de la planète lorsqu’elle orbite autour de son étoile, ce qu’on appelle la vitesse radiale. Désormais, l’objectif du projet mené par Ribas est de « pouvoir surmonter ces obstacles du bruit et nettoyer les données pour trouver ces minuscules signaux associés à la planète.

Six planètes découvertes grâce à leurs orbites synchronisées

Votre groupe de recherche créer une étoile artificielle « ultra-sophistiquée » grâce à l’intelligence artificielle afin qu’elle puisse être utilisée pour simuler « des millions de façons dont une étoile peut varier ».

Comme s’il s’agissait d’un filtre Photoshop pour rendre une image plus nette, toutes ces informations générées par l’IA serviront à « filtrer les données » capturées à partir d’étoiles réelles, afin d’élucider à quelle partie des variations des observations elles sont imputables. l’activité de l’étoile et d’autres à la présence d’une planète. Donc, “nous pouvons supprimer ce que nous ne voulons pasqui est ce bruit de l’étoile, pour voir un signal, c’est ce que nous voulons voir”, celui de la planète, a expliqué le scientifique.

Pour cinq ans, l’équipe de Ribas va développer toutes ces techniques pour nettoyer les données, en attendant de faire avancer les connaissances. “Il est très possible que dans cette période nous ne puissions pas encore trouver d’exo-Terres car il faut accumuler des données pendant des années, mais oui, nous aurons toutes les machines prêt à nettoyer ces données des télescopes sur Terre et dans l’espace », a-t-il assuré.

* Informations préparées par EFE

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