L’AIEA préoccupée par une explosion près de la centrale nucléaire de Zaporizhzhia

L’AIEA préoccupée par une explosion près de la centrale nucléaire de Zaporizhzhia
L’AIEA préoccupée par une explosion près de la centrale nucléaire de Zaporizhzhia
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Vienne, 14 juin (EFE).- L’Agence internationale de l’énergie atomique (AIEA) a mis en garde contre une explosion à proximité de la centrale nucléaire ukrainienne de Zaporizhia (ZNNP), qui, bien qu’elle n’ait pas causé de dégâts, accroît les inquiétudes quant au risque nucléaire. accident causé par les combats dans la région.

L’équipe d’experts de l’agence déployée dans la ZNNP “a signalé avoir entendu des explosions, notamment à proximité de la centrale, plusieurs jours la semaine dernière”, a indiqué l’AIEA, l’agence nucléaire de l’ONU, dans un communiqué.

Les experts ont ensuite confirmé auprès des exploitants de l’usine que l’une des mines situées à côté du bassin de refroidissement de la ZNPP avait explosé le 11 juin.

“L’explosion n’a causé ni dégâts matériels ni victimes, et la cause de l’explosion n’a pas été communiquée à l’équipe de l’AIEA”, ajoute la note.

Pour le directeur général de l’organisation, Rafael Grossi, “cette dernière explosion, si proche de l’usine, est très préoccupante et aggrave une situation déjà fragile”.

Le diplomate argentin insiste dans la note sur l’importance de “ne compromettre” ni la sécurité de l’installation – qui, située au sud-est de l’Ukraine, est la plus grande centrale nucléaire d’Europe – ni la sécurité nucléaire en général dans le pays envahi par Russie.

Un jour avant l’explosion, des experts de l’AIEA ont inspecté l’une des sous-stations électriques de la ville voisine d’Enerhodar pour constater l’impact d’un “attentat à la bombe présumé qui, selon la ZNPP, aurait eu lieu le 8 juin”, rapporte le communiqué.

“Le prétendu bombardement a provoqué un incendie et des dommages à la sous-station qui dessert la mairie d’Enerhodar, où se trouve le principal centre de communication entre la ZNPP et Enerhodar”, et où, malgré ce qui s’est passé, il n’y a eu aucune panne, explique-t-il.

La centrale de Zaporizhzhia est occupée par la Russie depuis mars 2022 et ses six réacteurs sont à l’arrêt à froid afin d’améliorer leur sûreté globale.

Même si cette mesure réduit le risque d’accidents, Grossi a alerté à plusieurs reprises sur la fragilité de la situation, car l’usine continue de faire face à des risques au milieu des combats entre les troupes russes et l’armée ukrainienne.

En septembre 2022, l’AIEA a envoyé une équipe d’experts pour suivre la situation sur le terrain et faire régulièrement rapport au siège de l’agence à Vienne.

Depuis, une vingtaine d’équipes de spécialistes internationaux se sont relayées sur place, “traversant ainsi les lignes de front du conflit en Ukraine pour rejoindre l’usine”.

L’AIEA réclame depuis des mois l’établissement d’une zone de sécurité autour de Zaporizhzhia, exempte de combats, pour éviter un accident. EFE

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