GM Colmotores a annoncé vendredi dernier la fermeture de son usine d’assemblage d’automobiles en Colombie, en activité depuis près de 70 ans. Même si certains experts ont assuré que la décision était prévisible, compte tenu de la baisse de 29 % des ventes de véhicules en Colombie l’année dernière., la perte de l’usine n’a pas plu au secteur. L’usine ne fonctionnait qu’à 9 % de sa capacité, ce qui représentait la commercialisation de 11 000 véhicules par an entre les marchés local et international. Renault Sofasa est désormais la seule entreprise en Colombie à assembler des voitures légères dans le pays.
Concernant cette nouvelle, Santiago Chamorro, président et directeur de General Motors pour l’Amérique du Sud, a assuré que l’usine n’était pas viable à long terme. Il a également déclaré que, malgré les 250 millions de dollars investis ces dernières années pour rester présents sur le marché industriel, cela n’était pas suffisant pour leur survie. Il a toutefois précisé que la présence de GM se poursuivrait dans le pays à travers les concessionnaires.
Chamorro a confirmé à La FM que L’usine ne fonctionnait qu’à 9 % de sa capacité de production, ce qui a conduit à son démantèlement. “Ce n’est pas durable. C’est une question d’économies d’échelle”, a-t-il déclaré. “Nous avons fait tout notre possible pour maintenir notre présence industrielle. Nous croyons en un monde sans émissions, sans embouteillages et sans accidents dans les rues. Nous nous engageons en faveur de la décarbonisation”, a déclaré Chamorro à propos de la vision de l’entreprise après la fermeture.
Il est important de rappeler que le ministère du Travail est en train de démanteler l’usine en raison de la perte de plus de 550 emplois.. Sur ce point, Chamorro a expliqué qu’il existe un bon dialogue avec le gouvernement national. Le responsable a ajouté que la notification de la décision a été communiquée au Ministère du Travail et qu’il sera attentif aux demandes qui seront nécessaires. “Nous sommes heureux d’annoncer que la majorité des travailleurs concernés par cette décision ont signé un accord de sortie mutuel”, a-t-il déclaré. Cet accord comprend un accord de transition professionnelle pour améliorer leur profil d’employabilité et les relocaliser dans d’autres entreprises.
Chamorro a ajouté que le marché colombien est actuellement confronté à de grandes puissances mondiales de production de véhicules en raison de ses accords de libre-échange. “Aux États-Unis, 10 millions de voitures sont produites chaque année ; en Europe, neuf millions ; au Mexique, près de quatre millions. Maintenir des niveaux de compétitivité avec des volumes aussi faibles que ceux que nous produisons en Colombie devient un véritable défi”, a-t-il déclaré.
D’autres raisons de la fermeture, selon le président, étaient un contexte mondial difficile, qui comprend des événements tels que l’arrivée du covid-19. “La pandémie a généré un processus d’inflation dans le monde, et les gouvernements augmentent leurs taux d’intérêt pour l’atténuer. Cela provoque la chute de l’industrie. En Colombie, nous prévoyons la vente de 185 000 unités, ce qui n’est rien comparé au record de 330 000 unités d’il y a quelques années”, a-t-il déclaré.
