La Banque d’Espagne projette sa prévision de croissance à 2,3% en 2024, mais maintient ses doutes pour les deux prochaines années

La Banque d’Espagne projette sa prévision de croissance à 2,3% en 2024, mais maintient ses doutes pour les deux prochaines années
La Banque d’Espagne projette sa prévision de croissance à 2,3% en 2024, mais maintient ses doutes pour les deux prochaines années
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L’actuel gouverneur de la Banque d’Espagne, Pablo Hernández de Cos. (Europa Press)

Il Banque d’Espagne publie ce mardi son « Prévisions macroéconomiques et rapport trimestriel de l’économie espagnole’. Selon le document, l’organisation que Pablo Hernández de Cos a gouvernée jusqu’à lundi dernier a placé au 23% les prévisions de croissance du PIB national pour 2024. Elles indiquent que les données de croissance du PIB ont montré une « croissance robuste » au premier trimestre de l’année, c’est pourquoi elles ont été révisées à la hausse.

De l’entité, ils soulignent que la demande extérieure nette a contribué significativement à la croissance au cours du premier trimestre. En outre, ils s’attendent à ce que la demande intérieure, notamment dans le domaine de la consommation privée, soit le principal soutien de la croissance au cours des prochains trimestres. Ils concluent cependant que ces facteurs qui stimulent l’économie espagnole au-delà des attentes sont temporaireet ils maintiennent leurs doutes pour 2025 et 2026. La croissance du PIB devrait va décélérer le long de l’horizon de projection, se plaçant à 1,9% d’ici 2025 et 1,7% d’ici 2026.

Se référant à inflation, ce chiffre a augmenté en mai à 3,6%, principalement en raison de l’accélération de la composante énergétique et de la moindre baisse des prix des carburants. En outre, ils considèrent que le ralentissement de l’inflation sous-jacente et alimentaire est en train d’être moins intense que prévu, passant de 3,2% en janvier à 2,7% en avril. Pour l’avenir, la Banque d’Espagne s’attend à ce que l’inflation générale diminue progressivement, de 3 % en 2024 à 1,8 % en 2026. L’inflation sous-jacente ralentira également progressivement, passant de 4,1 % en 2023 à 1,9 % en 2026.

Il y aura cependant des hauts et des bas, comme l’annulation de la réduction de TVA sur les produits alimentaires en juillet 2024, qui exercera pression à la hausse sur ces prix. L’inflation sous-jacente passerait de 4,1% en 2023 à 2,6% en 2024 et se stabiliserait autour de 2% en 2025 et 2026, tirée par la stabilisation des prix industriels et le ralentissement de l’inflation dans les services, provoqués par une modération du coût du travail et une amélioration en productivité.

En raison de cette dynamique, l’inflation générale poursuivra sa tendance à la baisse, passant de 3,4% en 2023 à 3% en 2024, 2% en 2025 et 1,8% en 2026. Ce ralentissement sera influencé par la modération des prix des produits alimentaires, de la composante sous-jacente et de l’énergie. Bien que prix de l’énergie contribueront à la hausse de l’inflation en 2024, leur impact devrait être nul en 2025 voire négatif en 2026.

Le tourisme reste le moteur de l’économie espagnole. C’est ce que souligne le récent exercice de projections macroéconomiques publié ce mardi par le superviseur bancaire. L’augmentation significative du tourisme étranger au premier trimestre et des autres services exportés —au cours de laquelle l’économie espagnole a progressé de 0,7% au lieu des 0,4% initialement estimés par le superviseur— a surpris la Banque d’Espagne, qui a été contrainte de revoir ses prévisions à la hausse.

Concernant l’inflation des prix alimentaires, l’entité calcule que le prix des produits présents dans le panier augmentera de 4,5%, après avoir grimpé de 11,1% l’an dernier. D’ici 2025 et 2026, ils estiment que le prix de ces biens de consommation augmentera encore de 2,5 %, s’éloignant des tendances inflationnistes aggravées par la guerre en Ukraine et la hausse des prix de l’énergie.

“Cette évolution est cohérente, entre autres aspects, avec les prix observés sur les marchés à terme de différentes matières premières alimentaires et avec la décélération marquée que les prix des denrées alimentaires ont montré ces derniers mois dans les premières étapes du processus de production”, indique l’entité. noté dans son rapport.

Les prévisions de la Banque d’Espagne envisagent plusieurs incertitudes regardant vers l’avenir. Premièrement, des doutes persistent quant à rythme d’exécution des projets associés au programme UE de nouvelle génération (NGEU), ainsi que son impact sur l’investissement privé et l’activité économique. Même si les dépenses associées à ces fonds devraient augmenter en 2024 et se stabiliser à 1 % du PIB, leur exécution efficace et le déploiement des projets sont des facteurs cruciaux qui pourraient influencer le dynamisme économique. Parmi les entreprises interrogées par la Banque d’Espagne, 79 % n’ont pas demandé d’investissement aux fonds européens.

Les projections Ils n’envisagent pas encore de trajectoire d’ajustement budgétaire autour du nouveau cadre européen de règles budgétaires., qui entrera en vigueur en 2025. La mise en œuvre de cet ajustement pourrait entraîner un dynamisme moindre de l’économie par rapport aux prévisions actuelles. En outre, les récentes décisions de justice qui génèrent de nouvelles obligations de dépenses doivent être prises en compte et, éventuellement, ajuster le cadre budgétaire à moyen terme.

En outre, la possibilité d’une escalade tensions géopolitiquesLes conflits armés en Ukraine et dans la bande de Gaza ou les tensions commerciales entre les États-Unis et la Chine représentent des risques importants. Ces événements pourraient avoir un impact négatif sur l’activité économique et exercer des pressions inflationnistes supplémentaires. En outre, le secteur immobilier chinois et les attentes concernant la politique monétaire mondiale sont également des sources de perturbations économiques potentielles et financiers à court et moyen terme.

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