“La Habana de Fito” est un documentaire dans lequel le musicien raconte son amour pour Cuba à travers “sa musique, ses habitants, sa réalité complexe et ses contradictions”. Réalisé par Juan Francisco Vilar, le film a récemment été présenté en avant-première à Bafici et sera désormais projeté à Rosario.
Interdit à Cuba, “La Habana de Fito” montre le musicien assis à la terrasse d’un hôtel prestigieux. Il y met des mots sur ce que ce pays représente pour lui.
D’une durée d’un peu plus d’une heure, on peut voir le film qui a l’auteur de Love After Love comme protagoniste au complexe Cinépolis, les jeudi 2 mai, lundi 6 mai et mardi 7 mai, à 21 h.
Dans le documentaire, Pablo Milanés, Cecilia Roth (qui deviendra la partenaire du musicien quelques années plus tard) et les artistes cubains Carlos Alfonso, Ele Valdés, Luis Alberto García et Wendy Guerra, entre autres, témoignent.
Il est bon de rappeler que L’artiste de Rosario est arrivé à La Havane en 1987 pour la première fois, après la tragédie familiale qui a marqué sa vie. Le musicien s’est installé sur l’île pour panser ses récentes blessures et échapper au chaos médiatique qui le guettait.
Páez est tombé amoureux du lieu et de ses habitants, et eux de lui. L’artiste a immortalisé cet amour dans la chanson La Habana. C’est d’ailleurs à cette époque qu’il donne son premier récital à Cuba au Festival de Varadero.
En 2017, l’homme de Rosario a donné une série d’interviews en relation avec le documentaire et s’est montré très critique à l’égard du gouvernement cubain. Ses déclarations ont poussé le ministère cubain de la Culture à refuser la première de “La Habana de Fito”. En 2023, une série d’épisodes censurés a été diffusée à la télévision.
Cette censure a poussé des centaines de cinéastes à manifester pour exprimer leur désaccord avec la mesure prise. Les membres de l’Assemblée des cinéastes cubains ont rencontré des responsables du ministère de la Culture et des membres du Parti communiste pour exprimer leur malaise. Dans un manifeste public, ils ont reproché aux autorités culturelles de violer « encore et encore les principes éthiques ».
