Meurtrier par hasard, une comédie légère qui dépasse la réalité

-

Existe-t-il de meilleurs bonbons pour un acteur que d’avoir l’opportunité de se transformer en plusieurs personnages dans la même œuvre ? Cate Blanchett l’a dégusté avec délectation dans Manifeste, James McAvoy dans Plusieurset même Robert Downey Jr. dans Le sympathisantpour citer des exemples récents.

Et maintenant c’est au tour de Glen Powell (N’importe qui sauf toi), quoi dans Hit Man : Tueur par hasard il se voit donner vie au caméléon Gary Johnson.

Il s’agissait d’un personnage réel qui travaillait comme collaborateur de la police du Texas, agissant comme opérations infiltrées visant à attraper ceux qui sont prêts à embaucher un tueur à gages pour tuer une autre personne. Equipé d’un micro et faisant preuve d’une grande imagination pour se déguiser, il lui suffisait de conclure la transaction économique pour que les entrepreneurs se fassent prendre.

La personne en charge du lancement du projet est Richard Linklaterbien connu pour Enfance et sa trilogie de Avant le lever/coucher du soleil/crépuscule. A cette occasion, il entre une fois de plus dans le champ du romantisme, faisant de la relation du protagoniste avec une femme désenchantée l’axe central qui anime l’intrigue à partir d’un certain moment.

C’est une décision risquée car, en plus de dérailler de la réalité (il y a déjà un premier avertissement selon lequel ce qui va nous être raconté n’est que plus ou moins vrai), elle nous place, en tant que spectateurs, dans une position moralement compliquée pour supposer. Après avoir sympathisé avec les personnages, leurs actions nous éloignent d’eux.

ID contre EGO

Le film nous présente Gary Johnson comme un gars plutôt gris. Après son divorce, il gagne sa vie en enseignant la psychologie et la philosophie à l’université tout en consacrant son temps libre à l’observation des oiseaux, en prenant soin de ses chats, en lisant de bons livres… et en aidant la police à résoudre des crimes en peaufinant ses appareils électroniques d’écoute. .

Un policier corrompu, chargé de se faire passer pour un tueur à gages pour dénoncer des criminels potentiels capables de l’embaucher pour écarter quelqu’un, est réprimandé et démis de ses fonctions afin que, lorsqu’il faut trouver un remplaçant de dernière minute , Gary semble être le candidat idéal.

A la surprise de ses compagnons, Gary se révèle redoutablement convaincant en voyou aux trois quarts et met bientôt tous ses talents au service de cette tâche. Il décide de “personnaliser” chaque tueur à gages en fonction de son client potentiel pour être encore plus efficace dans sa tâche consistant à les capturer et à éviter des morts inutiles, en les traduisant en justice.

Un jour, cependant, les choses vont changer lorsqu’il rencontre Madison, une femme terrifiée et pas convaincue de ce qu’elle s’apprête à faire : ordonner la mort de son mari. Au lieu d’accepter la transaction, il vous conseillera de commencer une nouvelle vie et d’éviter les problèmes.

Pour l’occasion, Gary endosse le rôle de Ron, un homme d’action dur mais sensible, que tout le monde aime. Même lui-même, bien plus qu’il ne veut l’admettre. Il ne lui faut donc pas longtemps pour assumer cette personnalité et devenir intime avec Maddie, découvrant ainsi toute une série de complications dans sa vie.

Films de diamant

Hit Man : Tueur par hasard Ce n’est pas une comédie d’action, c’est une comédie romantique avec peu d’action et beaucoup d’enchevêtrement dans laquelle, probablement, la chose la plus intéressante, au-delà du défi d’acteur que Glen Powell semble relever avec plaisir, est le parcours du protagoniste.

La confrontation de sa véritable identité avec son surmoi Ron est ce qui fait ressortir un terrain d’entente où se trouve la vertu. C’est-à-dire que la personnalité extrême de Ron est ce qui pousse Gary à quitter sa zone de confort et à vivre avec passion, tout comme il le prêche dans ses cours.

En fin de compte, c’est une histoire sur l’appropriation et la création de son identité : comment nous nous voyons, comment les autres nous voient et comment nous souhaitons qu’ils nous voient.

Films de diamant

Cependant, tueur à gages C’est loin d’être un film parfait : il est sympathique et divertissant mais il n’est pas assez solide pour être une comédie hilarante du début à la fin. et d’autre part, il est très dilué dans son déroulement avant de faire le saut périlleux final et de laisser les spectateurs sans rien à quoi se raccrocher.

Seul le générique de fin, avec des photos du vrai Gary Johnson, décédé en 2022, et une pancarte précisant son décompte des morts, remet le personnage en perspective. Pour être honnête, il y a aussi beaucoup de fiction dans le film et se concentrer sur les expériences de cet homme dans un film de type biopic lui aurait rendu plus justice.

-

PREV C’est l’un des plus gros succès du film d’horreur de ces années et vient de sortir en streaming. Arcade rétro et violente devenue un phénomène de jeunesse
NEXT “Yakuman : où vont les eaux”, une odyssée de Tucumán | Écrit et réalisé par Pedro Ponce Uda