The Watchers est le film parfait pour ceux qui aiment l’horreur psychologique et le sous-texte du folklore nord-européen.
Lorsque Mina, une jeune femme, est obligée de prendre un perroquet de Galway à Belfast, elle décide d’emprunter un raccourci qui ne figure pas sur les cartes. Et elle se retrouve perdue au milieu d’une forêt que personne ne connaît. C’est alors qu’un inconnu la guide vers une sorte de bunker au milieu de cette forêt, où elle est en sécurité. Trois personnes y vivent. Une adolescente insoumise, une femme d’une soixantaine d’années et une jeune femme d’une trentaine d’années arrivée là-bas avec son mari. Il a disparu et personne ne sait où il se trouve.
Mina est confuse. Qui sont ces gens? Qu’est-ce qui te fait autant peur ?
Les gardiens les appellent…
Le film nous emmène dans un univers de folklore féerique. Mais bien plus sinistre et plus sombre que ce à quoi nous sommes habitués. Ces créatures qui ne sortent que la nuit et se consacrent à observer ce groupe d’humains sont bien plus dangereuses que Mina ne l’aurait jamais imaginé. Mina sera obligée de suivre certaines règles… Lesquelles ? Ne sortez pas la nuit, n’ouvrez la porte à personne après le coucher du soleil… Et faites-vous confiance…
Le problème avec les Watchers
Le principe est très bon, l’ambiance du film est très hypnotisante, mais… C’est comme regarder trois films en un. On voit bien l’aspect inédit que Shyamalan a voulu lui donner. Les images sont présentées comme une série d’histoires qui s’entrecoupent. L’histoire de la vieille femme, de l’homme qui vivait avant, celle de Mina, celle des gardiens…
Oui, les réponses sont obtenues à partir des inconnues présentées. Mais nombre d’entre eux semblent être le résultat d’une “Deus Ex machina” et ce sont des situations un peu incontrôlées, sans qu’on sache très bien combien de temps s’est écoulé. On nous dit que c’est l’hiver, mais du coup, quelques semaines plus tard, on voit des gens très peu habillés… C’est un peu déroutant quand il s’agit de suivre l’histoire.
De nombreuses situations avec les protagonistes sont résolues « par chance ». Ou avec un « attendez, on en a parlé et ça y est, le conflit est terminé ». Parfois, cela peut être frustrant. D’autant plus que le film dure moins de 2 heures et c’est dommage que tout ce qui vous a été présenté en 40 minutes se résolve en 10 et de façon hyper précipitée. Le point culminant est pratiquement inexistant et le mystère est réellement connu bien avant d’être révélé.
En conclusion…
Il s’agit néanmoins d’un film divertissant qui remplit sa fonction et procure des frayeurs qui deviendront mémorables. On nous présente un folklore quelque peu méconnu et des contes de fées insolites qui vous feront dresser les cheveux sur la tête, car ce ne sont pas des contes typiques pleins de lumière et d’amour, mais de vengeance et d’obscurité.
Ces créatures rappellent davantage le monstre « Maman » que les contes de fées typiques, comme Cendrillon.
Il arrive dans nos salles ce vendredi 7 juin et nous espérons que vous aimerez cette nouvelle histoire d’horreur qui, bien sûr, va vous faire faire des cauchemars. Ne dites pas que nous ne vous avons pas prévenu. On se lit !
Eva Villalba
Futur scénariste Apprenti critique Philologue anglais Geek à plein temps
