ANKARA, Turquie
Environ 80 000 Palestiniens ont fui Rafah depuis le début de l’offensive israélienne contre la ville du sud de la bande de Gaza, le 6 mai, a rapporté ce jeudi 9 mai l’Agence des Nations Unies pour les réfugiés palestiniens (UNRWA).
“Les gens sont confrontés à un nouveau déplacement forcé dans la bande de Gaza”, a déclaré l’UNRWA dans un communiqué.
“Le coût pour ces familles est insupportable. Aucun endroit n’est sûr. Nous avons besoin d’un cessez-le-feu maintenant”, a-t-il ajouté.
L’armée israélienne a pris mardi le contrôle du côté palestinien du passage de Rafah, à la frontière avec l’Égypte, une route vitale pour l’aide humanitaire vers le territoire assiégé.
Cette décision intervient un jour après que l’armée a émis des ordres d’évacuation pour les Palestiniens de l’est de Rafah, une décision largement considérée comme un prélude à l’attaque redoutée d’Israël contre la ville, où environ 1,5 million de Palestiniens déplacés ont trouvé refuge.
Voir aussi : L’ONU prévient que les installations médicales de Rafah pourraient bientôt devenir inaccessibles ou inutilisables
Tel Aviv a attaqué la bande de Gaza en représailles à une attaque transfrontalière menée par le Hamas, qui, selon Tel Aviv, a tué environ 1 200 personnes.
Depuis lors, plus de 34 800 Palestiniens ont été tués à Gaza, dont une grande majorité de femmes et d’enfants, et 78 404 autres ont été blessés, selon les autorités sanitaires palestiniennes.
Près de sept mois après le début de la guerre israélienne, de vastes zones de Gaza étaient en ruines, poussant 85 % de la population de l’enclave au déplacement interne au milieu d’un blocus paralysant de nourriture, d’eau potable et de médicaments, selon l’ONU.
Israël est accusé de génocide par la Cour internationale de Justice, qui, dans une décision intérimaire rendue en janvier, a déclaré qu’il était « plausible » qu’Israël commette un génocide à Gaza et a ordonné à Tel-Aviv de mettre fin à de tels actes et de prendre des mesures pour garantir que l’aide humanitaire soit fournie. aux civils de Gaza.
*Aicha Sandoval Alaguna a contribué à la rédaction de cette note.
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