Les manifestations étudiantes pro-palestiniennes se multiplient en Europe | La faculté de l’Université de Barcelone a rompu ses relations académiques avec Israël

Les manifestations étudiantes pro-palestiniennes se multiplient en Europe | La faculté de l’Université de Barcelone a rompu ses relations académiques avec Israël
Les manifestations étudiantes pro-palestiniennes se multiplient en Europe | La faculté de l’Université de Barcelone a rompu ses relations académiques avec Israël
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Les manifestations étudiantes exigeant que leurs universités rompent tout lien avec Israël suite à la guerre à Gaza se sont propagées à travers l’Europe, avec des interventions policières en France, aux Pays-Bas et en Allemagne pour les dissoudre. Ces dernières heures, les étudiants de l’Université Autonome de Madrid et ceux de l’Université de Barcelone se sont réunis en Espagne. Ils prétendent, comme aux États-Unis, la fin des partenariats avec les institutions israéliennes en guise de sanction pour l’offensive dévastatrice lancée contre Gaza en représailles à l’attaque des commandos du Hamas dans le sud d’Israël le 7 octobre.

“Éradiquer l’apartheid en Palestine”

Le cloître de l’Université de Barcelone a voté ce mercredi en faveur d’une motion soutenant la Palestine et contre le « génocide » israélien, dans lequel il approuve que l’institution rompe les relations académiques avec les universités, entités et entreprises israéliennes. La plus haute instance représentative de l’université, dans le bâtiment central de laquelle campent une centaine d’étudiants, a débattu pendant près de deux heures d’un texte qui a finalement recueilli 59 voix pour, 23 contre et 37 abstentions.

https://twitter.com/UniBarcelona/status/1788233502892130332

La motion souligne que la rupture des relations est « un mécanisme de pression contre Israël jusqu’à ce que le génocide soit terminé, que le système de l’apartheid soit éradiqué et que la colonisation prenne fin » en Palestine. Après le vote, le recteur, Joan Guardia, a déclaré que l’université “ne sera pas une institution indifférente” aux “terribles événements” de Palestine et qu’elle persistera dans son “engagement à dénoncer” toute violation des droits de l’homme.

Coïncidant avec le début de la réunion de la communauté universitaire de Barcelone, les étudiants ont organisé un pot-banging et bloqué la rue devant l’université pendant un peu plus de dix minutes. Pour sa part étudiants de l’Université Autonome de Madridqui campent depuis lundi pour réclamer la fin de la guerre à Gaza, ils/elles ont dénoncé c’est une déclaration le “massacre qui se déroule avec la complicité absolue des États-Unis, de l’Union européenne et aussi du gouvernement espagnol”.

Le mouvement étudiant qui dénonce le « génocide » à Gaza a commencé le 29 avril à l’Université de Valence, lorsque cinquante personnes ont commencé un camp pour une durée indéterminée à la Faculté de Philosophie. Deux semaines plus tard, les campeurs dorment toujours dans ce centre universitaire et ont réussi à étendre leur protestation à d’autres campus espagnols, comme celui de l’Université du Pays Basque.

Répression aux Pays-Bas, en France et en Allemagne

À l’Université d’AmsterdamHollande, Des centaines d’étudiants ont repris mercredi leur manifestation sur le campus., un jour après que la police les ait expulsés à coups de matraque et détruit leurs tentes. L’intervention s’est terminée par 169 personnes arrêtées sous l’accusation de délits de trouble à l’ordre public. À la suite de la protestation, cette université néerlandaise a publié une liste de ses collaborations avec Israël, principalement des échanges d’étudiants et des projets de recherche impliquant des universitaires israéliens.

Des scènes similaires ont eu lieu à ParisFrance, où Mardi soir, la police a expulsé une centaine de manifestants qui occupaient un amphithéâtre à la Sorbonne en solidarité avec Gaza et en a arrêté 88. Les forces de sécurité sont également intervenues à deux reprises dans la prestigieuse université de Sciences Po pour disperser une vingtaine d’étudiants qui s’étaient barricadés dans le hall principal. L’intervention visait à permettre l’accès aux étudiants qui devaient passer un examen et a abouti à deux arrestations.

Allemagne l’Université de Leipzigà l’est, a rapporté que entre 50 et 60 personnes avaient occupé l’amphithéâtre de l’institution, verrouillant les portes de l’intérieur et installant des tentes dans la cour. Les manifestants portaient des banderoles avec le slogan : “Occupation de l’université contre le génocide”. Plus tôt, à l’Université libre de Berlin, la police avait réprimé une manifestation après que près de 80 personnes avaient installé un camp de protestation sur le campus. Plusieurs manifestants portaient la kufiya, symbole de la cause palestinienne.

https://twitter.com/dwnews/status/1788277576860901566

La Belgique se joint aux revendications

Les protestations contre l’offensive israélienne sur la bande de Gaza se sont également étendues aux universités belges, avec un camp sur un campus à Bruxelles qui rejoint une autre action étudiante à Gand. “Nous appelons à la fin de tous les accords entre Israël et l’Université Libre de Bruxelles (ULB)la publication de tous les accords dont dispose l’ULB et l’annulation de la conférence de l’ancien ambassadeur d’Israël à l’ULB”, a déclaré une porte-parole de l’ULB à l’agence EFE. Mouvement de l’Université populaire de Bruxelles qui organise la manifestation sur le campus de la capitale et qui a demandé à ne pas être identifié.

Une trentaine d’étudiants ont occupé mardi soir un bâtiment universitaire, dans une manifestation non autorisée mais tolérée par le centre dans lequel des incidents ont été enregistrés entre manifestants et étudiants juifs. Selon des militants pro-palestiniens, l’incident répond à “une stratégie délibérée de provocation de la part d’un groupe d’étudiants pour créer des tensions avec l’occupation (du bâtiment) et la délégitimer publiquement”.

La rectrice de l’ULB, Annemie Schaus, a rappelé à la radio-télévision publique RTBF que l’université avait entamé “une analyse de ses associations et accords qui la lient aux universités israéliennes” et que le 25 mars le conseil des recteurs des Universités de Bruxelles Les régions wallonne et wallonne ont décidé de “suspendre leur accord d’échange d’étudiants avec l’université de Tel Aviv”.

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