L’ancien vice-chef de l’armée israélienne a souligné l’importance de contrôler le passage de Rafah, à la frontière avec l’Égypte.

L’ancien vice-chef de l’armée israélienne a souligné l’importance de contrôler le passage de Rafah, à la frontière avec l’Égypte.
L’ancien vice-chef de l’armée israélienne a souligné l’importance de contrôler le passage de Rafah, à la frontière avec l’Égypte.
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Un panneau de signalisation endommagé au poste frontière de Kerem Shalom à Rafah, dans le sud de la ville de Gaza (REUTERS/Shannon Stapleton)

Depuis des jours, les États-Unis, l’Union européenne, l’ONU et un groupe de pays arabes font pression sur Israël et le Hamas pour qu’ils avancent vers un cessez-le-feu à Gaza et autorisent ainsi l’échange d’otages. Dans ce contexte, l’ancien chef adjoint de l’état-major général des Forces de défense israéliennes (FDI), Matan Vilnaïa abordé dans une interview à la radio 104.5FM les dynamiques et stratégies possibles liées à la libération des otages capturés par le groupe terroriste.

Au cours de l’interview, Vilnai a commenté l’évolution du conflit dans la ville du sud de Gaza, à la frontière avec l’Égypte : Rafahet a indiqué que Tsahal combat actuellement les derniers bataillons du Hamas.

Nous devons les frapper et les démanteler au sein d’une population dense. Il est clair qu’il y aura des victimes. La FDI ne le fait pas intentionnellement et ces actions sont sous surveillance mondiale. J’ai vu les images aériennes. L’armée a agi correctement et il y a eu des explosions secondaires d’armes du Hamas qui ont provoqué ce désastre », a déclaré l’ancien député israélien.

Dans ce sens, il a souligné qu’en pleine bataille dans le sud de Gaza, le Hamas pourrait envisager la possibilité de transférer les captifs à travers les tunnels du Philadelphia Corridor du côté égyptien, soulignant que « tout est possible ». Selon lui, « si le Hamas pense que cela fonctionnera, il le fera. « L’Égypte souhaite nous aider, mais en théorie, cela pourrait arriver. »

Le corridor de Philadelphie, qu’Israël contrôle depuis quelques jours, est situé à la frontière entre la bande de Gaza et le Sinaï, et s’étend à travers la ville divisée de Rafah. « Il n’y a pas de solution simple. Une coordination totale avec les Égyptiens est nécessaire. Pour autant que je sache, les Égyptiens se sont jusqu’à présent comportés de manière appropriée. Le contrôle du couloir présente d’autres difficultés », a-t-il ajouté.

D’autre part, Vilnai a attiré l’attention sur la possible infiltration de terroristes en provenance des territoires de Cisjordanie. « C’est une bombe à retardement et ce n’est qu’une question de temps avant qu’elle n’explose. Jusqu’à présent, le commandement central a fonctionné avec beaucoup de succès », a-t-il souligné.

Véhicules blindés de l’armée israélienne dans une zone proche du poste frontière de Kerem Shalom (REUTERS/Shannon Stapleton)

Parallèlement, il a précisé que « le potentiel d’infiltration depuis la Judée et la Samarie (le nom donné par Israël à la Cisjordanie) est bien plus important que celui depuis Gaza, principalement parce qu’il représente une menace directe pour Israël. Si nous gérons cela judicieusement, cela n’arrivera pas. Si nous le gérons bêtement, cela arrivera. Il s’agit d’un front très problématique et le gouvernement israélien doit s’y attaquer de manière approfondie.».

Concernant la priorité de la libération des otages détenus par le Hamas, Vilnai a souligné que cela aurait dû être la priorité du gouvernement avant de déclencher la guerre. « Si nous avions eu un gouvernement intelligent, il les aurait déjà ramenés. « Une fois les otages entre nos mains, nous pourrons nous concentrer sur l’élimination complète du Hamas. »

Un mur anti-explosion apparaît marqué de graffitis au poste frontière de Kerem Shalom (REUTERS/Shannon Stapleton)

Enfin, Vilnai a également appelé à la fin immédiate de la guerre, critiquant la stratégie actuelle du gouvernement israélien et remettant en question l’évacuation du nord : « J’appartiens à une minorité qui ne comprend pas pourquoi ils ont évacué le nord. Nous n’avons jamais évacué une seule colonie. Nous devons maintenant réagir aux tirs de roquettes incessants. Dans cette situation, il reste impossible de faire revenir les habitants. »

Parallèlement, l’ancien directeur adjoint de la FDI a souligné la nécessité d’une réponse solide et coordonnée comprenant une coopération avec l’Égypte et d’autres mesures stratégiques dans la région. Il a souligné qu’au-delà de l’offensive militaire, la prise d’otages et la prévention des infiltrations doivent être des priorités absolues pour le bien-être et la sécurité d’Israël.

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