Port-Prince/Un contingent de 400 soldats kenyans est arrivé ce mardi à l’aéroport « Toussaint Louverture » de Port-au-Prince pour soutenir la Police nationale haïtienne dans la lutte contre les violences des bandes armées, qui ont fait des milliers de victimes et de déplacés.
Le vol de la compagnie aérienne nationale Kenya Airwaysa décollé de l’aéroport international « Jomo Kenyatta » lundi soir dernier avec la présence, au pied de la piste, du ministre de l’Intérieur, Kindiki Kithure, entre autres autorités, quelques heures après les adieux du président du Kenya, William Ruto. aux troupes lors d’un événement officiel à Nairobi.
Dans un message sur Haïti, il espère que cette mission multinationale sera la dernière qui contribuera à stabiliser le pays afin qu’il puisse renouveler son personnel politique et revenir à une démocratie effective (…) Vive la solidarité entre les peuples », a écrit Conille, qui a souligné sa détermination à ramener la paix dans le pays.
Les troupes arrivées en Haïti font partie du total de 1 000 policiers que le Kenya a proposé pour diriger la mission multinationale de soutien à la sécurité, autorisée en octobre 2023 par le Conseil de sécurité des Nations Unies. Les agents proviennent de différentes unités de police et ont reçu une formation dans différents domaines, notamment linguistiques.
Leur présence « en Haïti apportera un soulagement aux femmes, hommes et enfants dont les vies ont été détruites par la violence des gangs armés (…) Nous travaillerons avec la communauté internationale pour parvenir à une stabilité durable en Haïti », a déclaré Ruto ce lundi via X.
Le contingent de police est arrivé en Haïti ce mardi, malgré les obstacles judiciaires que le déploiement a rencontré devant les tribunaux kenyans
La semaine dernière, Ruto s’est entretenu avec le Conseil présidentiel de transition haïtien (CPT), dont la création en avril dernier était une condition nécessaire pour le Kenya avant d’envoyer des agents. De même, l’inspecteur général du National Police Service (NPS) du Kenya, Japhet Koome, a rencontré le 18 juin à Nairobi une délégation de la police haïtienne, quelques semaines après le retour d’une équipe de reconnaissance kenyane du pays des Caraïbes.
La Haute Cour de Nairobi a prévu une audience le 7 octobre sur un nouvel appel d’un parti d’opposition kenyan contre le déploiement des premiers agents en Haïti. En octobre 2023, le Conseil de sécurité des Nations Unies a autorisé l’envoi d’une mission de soutien à la Police nationale haïtienne, en réponse à la demande formulée un an plus tôt par les autorités du pays caribéen d’éradiquer la violence des bandes armées. L’année dernière, ces violences ont fait 8 000 victimes en Haïti, où des bandes criminelles sont parvenues à contrôler 80 % de la capitale, Port-au-Prince, ainsi que d’autres régions du pays, selon les chiffres des Nations Unies.
Le Kenya déploie l’armée en raison de « l’urgence sécuritaire » provoquée par les manifestations
Ce mardi, quelques heures après l’arrivée en Haïti du contingent de police envoyé par le Kenya, le gouvernement du pays africain a ordonné le déploiement de l’armée pour faire face à « l’urgence sécuritaire » provoquée par les protestations contre un projet de loi d’augmentation des impôts qui ont ébranlé. le pays au point de pousser les manifestants à prendre d’assaut le Parlement à Nairobi.
“Les Forces de défense du Kenya seront déployées le 25 juin 2024 en soutien au Service national de police”, a déclaré le ministre kenyan de la Défense, Aden Duale, dans un bref décret publié dans The Kenyan Gazette (Journal officiel de l’État).
La mobilisation militaire intervient “en réponse à l’urgence sécuritaire provoquée par les violentes manifestations en cours dans diverses régions de la République du Kenya, entraînant la destruction et la violation d’infrastructures critiques”, a ajouté Duale.
