Les Clarisses de Belorado expulsent du monastère le faux évêque Rojas et le curé du « cocktail »

Les Clarisses de Belorado expulsent du monastère le faux évêque Rojas et le curé du « cocktail »
Les Clarisses de Belorado expulsent du monastère le faux évêque Rojas et le curé du « cocktail »
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Façade du couvent de Belorado, que les dix ex-religieuses devront quitter (EFE/Iratxe Rodríguez)

Les anciennes clarisses ont expulsé le faux évêque du monastère de Belorado (Burgos) Pablo de Rojasfondateur de la Pieuse Union Sancti Pauli Apostoli, et JOsé Ceacero, dit le prêtre du cocktail, qui lui servait jusqu’à présent de porte-parole. Les deux auraient déjà laissé de l’espace.

Selon le journal abc, pourrait être l’une des revendications de l’équipe d’avocats représentant les religieuses excommuniées depuis la semaine dernière. L’archevêché de Burgos a menacé de poursuites judiciaires si les dix ex-religieuses ne quittent pas volontairement le monastère, pour lequel elles se sont vu accorder un délai « raisonnable » indéterminé.

L’archevêque Mario Iceta a procédé à l’excommunication et à l’expulsion ipso facto de vie consacrée pour son crime de schisme, après son refus de comparaître devant le Tribunal Ecclésiastique. L’archevêché a indiqué que, malgré l’excommunication, « il existe toujours une communauté monastique formée par les sœurs qui n’ont pas encouru l’excommunication, car elles n’ont pas soutenu le schisme ». Ce sont les cinq sœurs aînées et trois autres qui, bien qu’elles ne soient pas au monastère pour le moment, appartiennent à la communauté.

Les Clarisses de Belorado ont annoncé le 13 mai leur démission de l’Église catholique. La communauté religieuse était placée sous la tutelle et la juridiction du faux évêque excommunié Pablo de Rojas Sánchez-Franco, leader du Pieuse Union Sancti Pauli Apostoli. Dans une interview avec EFE, le théologien expert des sectes Luis Santamaría a défini le religieux comme « un personnage mégalomane avec la folie des grandeurs, qui combine l’ecclésiastique et la noblesse, qui se promène dans Bilbao avec des ornements épiscopaux typiques d’une autre époque ». Le théologien a assuré que De Rojas avait profité d’une situation de vulnérabilité « pour se présenter devant les Clarisses comme le sauveur de sa propre communauté et de toute l’Église catholique ».

De Rojas est né dans la Sierra de Cazorla en août 1981 et dirige actuellement l’appel Pieuse Union Sancti Pauli Apostoli, fondation à but non lucratif « ouverte uniquement aux fidèles catholiques » dont le but est de « rendre à Dieu la gloire qui lui est due ». Il se présente avec plusieurs titres nobles, entre autres celui de duc impérial, prince-électeur du Saint-Empire romain germanique et cinq fois Grand d’Espagne. Sa Pieuse Union se définit comme « la véritable Église du Christ » et ne reconnaît aucun pape après Pie XII et n’admet pas non plus la validité des sacrements célébrés dans l’Église catholique post-conciliaire.

A travers son site Internet et ses réseaux sociaux, elle diffuse des contenus dans lesquels elle appelle à ne pas se faire vacciner « sous peine de péché mortel ». De même, il a partagé des commentaires de ton antisémitequalifie le dictateur Francisco Franco de « notre leader invaincu » et reconnaît Sixto Enrique de Borbón-Parme, le prétendant carliste, comme le roi légitime d’Espagne.

Le porte-parole des clarisses de Belorado, José Ceacero, comparaît devant les médias, au couvent de Belorado, le 15 mai 2024, à Belorado, Burgos, Castilla y León (Espagne). (Europa Press)

José Ceaceroconnu sous le nom de prêtre barman ou mixologue, est le bras droit de De Rojas et est membre de sa Pía Unión. Ceacero a agi comme porte-parole des religieuses auprès de la presse, ainsi que comme guide spirituel. Son expulsion du monastère a été exigée le 31 mai par l’archevêché de Burgos, car il résidait dans un édifice religieux sans appartenir à l’Église catholique. Samedi dernier, les Clarisses leur ont demandé de partir.

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