JE TÉMOIN : La folie de l’isolationnisme

JE TÉMOIN : La folie de l’isolationnisme
JE TÉMOIN : La folie de l’isolationnisme
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Récemment, un groupe restreint mais bruyant de nos représentants dûment élus a créé beaucoup de chaos, et peut-être beaucoup de foin politique, en insistant sur un programme « l’Amérique d’abord ». Leur objectif semble être de donner la priorité à l’Amérique en faisant passer tous les autres en dernier.

Trop d’argent va à l’Ukraine ? Ferme le robinet. Mieux encore, exigez-leur qu’ils paient les armes dont ils ont besoin avec de l’argent qu’ils n’ont pas. Fatigué de voir les membres de l’OTAN ne pas « payer leur juste part » ? Se retirer de l’alliance. Si Vladimir Poutine, Victor Orban, Kim Jong Un, Shi Jinping et quiconque parmi l’élite fasciste veut diviser la planète en un réseau de kleptocraties oppressives, c’est bien aussi.

Ce n’est pas notre problème.

Mais n’est-ce vraiment pas notre problème ? Le danger évident d’un programme « l’Amérique d’abord » est qu’il risque de nous transformer en « l’Amérique seule », ce qui pourrait conduire, en temps utile, à ce que nous devenions « l’Amérique disparue ». Ignorer les alliances et adopter une position isolationniste ne contribue en rien à rendre l’Amérique plus sûre. Apaiser les dictateurs, les autocrates et les tyrans ne fait rien pour rendre l’Amérique plus grande. Je dirais qu’un programme « l’Amérique d’abord » met notre pays en danger.

J’ose dire que nos partisans de « l’Amérique d’abord » au sein du pouvoir législatif ne sont pas des étudiants particulièrement passionnés d’histoire. S’ils l’étaient, ils trouveraient exemple après exemple du coût de l’isolationnisme pour l’isolationniste et du coût de l’apaisement pour celui qui pacifie.

Le sort de l’Angleterre sous la direction de Neville Chamberlain pourrait être instructif, par exemple, si l’on comprend que s’accommoder de la brutalité et de la violation des normes internationales afin de « gérer » un fou impitoyable n’est tout simplement pas une stratégie gagnante. L’isolationnisme garantit seulement qu’au moment où le fou aura fini de piller, de frapper et de tuer vos voisins, aucun d’entre eux ne sera disponible pour prendre votre défense lorsque le fou viendra enfin pour vous.

Au prélude de la Seconde Guerre mondiale, nos partisans de « l’Amérique d’abord » au sein du gouvernement fédéral se sont opposés à la fourniture d’une assistance militaire aux pays assiégés d’Europe. Hitler était leur problème, pas le nôtre. Ce n’était pas notre problème, jusqu’à la fin de 1941, lorsque nous avons déclaré la guerre au Japon à la suite du bombardement de Peal Harbour. Quelques semaines après la déclaration de guerre, une armada de sous-marins allemands est apparue dans nos eaux côtières. Soudain, Adolph Hitler était vraiment notre problème.

Si le Congrès avait approuvé, bien plus tôt dans le jeu, une assistance militaire à ceux qui deviendraient plus tard, par nécessité, nos alliés de l’OTAN, peut-être 400 000 de nos soldats n’auraient pas été réduits en miettes sur les champs de bataille d’Europe. Peut-être que si nous tous, y compris la France et l’Angleterre, avions affronté et tenu tête à Adolf Hitler immédiatement après l’Anschluss de 1938, alors qu’Hitler utilisait l’Autriche comme couloir pour ravager la Pologne, nous aurions pu mettre fin à son agression sur-le-champ.

Mais nous ne l’avons pas fait. Nous ne l’avons pas arrêté parce qu’il était le problème de quelqu’un d’autre. Nous n’avons également rien fait pour empêcher Joseph Staline de prendre le contrôle du territoire que ses militaires traversaient pour détruire l’armée hitlérienne. C’est ainsi que la Russie a réussi à imposer aux nations autrefois autonomes d’Europe de l’Est l’emprise autoritaire de l’Union soviétique.

Hitler était le problème de quelqu’un d’autre jusqu’à ce qu’il devienne notre problème, et à ce moment-là, il avait acquis un tel élan militaire qu’il a fallu quatre ans et des millions de vies innocentes pour sauver ce qui restait. Et pour être clair, notre victoire finale en Europe n’a jamais été garantie.

Un intimidateur apaisé est un intimidateur responsabilisé, et un intimidateur responsabilisé mangera bientôt aussi votre déjeuner.

Mais rassurez-vous. Il semble qu’au dernier moment possible, un Lancelot républicain soit apparu pour sauver l’Ukraine – et, par extension, nous-mêmes – de la longue portée de l’agression russe. L’actuel président de la Chambre, Mike Johnson, a enfilé son armure et monté son cheval.

M. Johnson est bien sûr un héros improbable. On ne s’attendrait pas à ce que le même homme qui a volontairement participé à la tentative d’annulation des résultats des élections de 2020 soit tout à fait favorable à l’élimination du droit des femmes à l’autonomie reproductive et ait délibérément empêché l’adoption d’un programme bipartisan de réforme de l’immigration, attendu depuis longtemps et indispensable. obtenir un vote à la Chambre serait en quelque sorte intéressé par la fourniture d’armes défensives à l’Ukraine. Cela est particulièrement vrai parce que la complètement dingue Marjorie Taylor Greene ne cesse de menacer de lui retirer son marteau.

Il semble plutôt que M. Johnson, une fois devenu président, s’est soudain rendu compte que les mises en scène théâtrales de Mme Greene et de ses camarades de jeu MAGA, si amusantes dans le passé, n’étaient plus drôles.

Johnson, un ringard au visage de bébé et à lunettes, semble avoir enfin localisé sa colonne vertébrale et tous les autres ingrédients nécessaires pour qu’il se transforme en un véritable adulte. Il a soudainement semblé reconnaître, avec une grande clarté, que les partisans de « l’Amérique d’abord » nous poussent inexorablement vers la disparition mondiale de la démocratie.

M. Johnson comprend enfin que si nous aidons l’Ukraine maintenant et lui permettons de s’opposer à Poutine dans son propre jardin, peut-être – juste peut-être – nous pourrons nous sauver.

Bravo, monsieur le Président.

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