La consommation mondiale de vin a chuté de 7,5 % depuis 2018 après une nouvelle baisse de 2,6 %

La consommation mondiale de vin a chuté de 7,5 % depuis 2018 après une nouvelle baisse de 2,6 %
La consommation mondiale de vin a chuté de 7,5 % depuis 2018 après une nouvelle baisse de 2,6 %
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Jeudi 25 avril dernier, l’Organisation Internationale de la Vigne et du Vin (OIV) a présenté le diagnostic, la radiographie de la filière vitivinicole au niveau mondial, avec une tendance à la baisse de la surface plantée en vignoble, qui est réduite de troisième année consécutive bien que de manière contenue. Mais le plus inquiétant est que la consommation continue de baisser et, par conséquent, le commerce mondial aussi.

Le monde a bu 221 millions d’hectolitres de vin l’année dernière, soit 18 de moins qu’en 2018, ce qui représente une baisse de 7,5%, alors que l’année dernière, la baisse était de 2,6%. Un fait inquiétant, même si le plus significatif de l’année dernière a été la baisse de la production mondiale, fortement conditionnée par la sécheresse, au point que la récolte 2023 a été la plus courte depuis 1961 avec 237 millions d’hectolitres et une baisse de 15% dans l’hémisphère sud par rapport à à l’année précédente.

L’Espagne, troisième producteur mondial de vin, a également connu une très mauvaise récolte en quantité (28,3 millions d’hectolitres) en raison de la sécheresse et loin des 44 millions d’hectolitres de 2018, lorsqu’elle a même dépassé la France en tant que premier producteur mondial. .

La mauvaise récolte en quantité n’est pas particulièrement mauvaise compte tenu de la crise actuelle de la commercialisation et de la consommation. En effet, l’OIV estime pour 2023 un excédent de l’offre par rapport à la demande de vin d’environ 16,1 millions d’hectolitres, un excédent qui sera amorti car entre 25 et 35 millions d’hectolitres de vin sont alloués chaque année à différents usages (vinaigre, distillats ou vin). autres produits industriels).

Vignoble et consommation

La superficie viticole mondiale diminue pour la troisième année consécutive, de 0,5% en 2023 par rapport à l’année précédente, même si l’Espagne reste en tête du classement des vignobles. L’année dernière, 10 000 hectares ont été perdus dans le pays, soit près de 30 000 de moins qu’en 2018. Malgré cela, l’Espagne conserve 13,1% des vignobles mondiaux (945 000 hectares), suivie par la France, avec 11 du total et 0,4%. moins qu’en 2022 (3 000 hectares) ; de Chine (10,5% du total et 756.000 hectares de moins) et d’Italie (10% du total, avec 720.000 hectares et dans ce cas avec une croissance l’année dernière de 2.000 hectares).

Depuis 2018, la superficie plantée en vignes destinées à la vinification dans le monde a perdu 150 000 hectares, soit 2,04 % de la superficie plantée. Le plus gros problème, outre le changement climatique et ses conséquences sur la production mondiale dans les années à venir, est la consommation, qui continue de baisser.

Le monde a bu 2,6% de vin en moins qu’en 2022 et, même si en Espagne, sixième consommateur en volume, il s’est légèrement amélioré de 0,2%, la tendance à la baisse est importante, passant en dessous de 10,7 millions d’hectolitres en 2018 à 9,8 au fin de l’année dernière. En fait, la baisse de la consommation l’année dernière a été généralisée parmi les cinq plus grands buveurs de vin de la planète : États-Unis (-3%), France (-2,4%), Italie (-2,5%), Allemagne (-1,6%) et le Royaume-Uni (-0,3%).

Le plus grand consommateur de vin par habitant est le Portugal, avec 61,7 litres par personne et par an, suivi de la France, avec 45,8 litres ; l’Italie, avec 42 litres ; Suisse, avec 31,8 litres, Autriche, avec 30,1 litres ; Allemagne, 26,6 litres ; l’Australie, avec 25,5 litres ; et la République tchèque, avec 24,4 litres, tandis que l’Espagne occupe la neuvième place, avec 24 litres par personne et par an, loin derrière pour être l’un des plus grands producteurs mondiaux. Lors de la présentation du rapport, le directeur général de l’Organisation OIV, le Néo-Zélandais John Barker, s’est montré très préoccupé par la façon dont la consommation de vin pourrait évoluer après un scénario de pandémie, de conflits de guerre, en plus des effets collatéraux pernicieux comme l’inflation et la crise. augmentation des coûts de production.

le commerce mondial

Les exportations ont diminué en volume de 6,3% en 2023, à 99,3 millions d’hectolitres et un peu moins en valeur, de 4,7%, pour atteindre 36 milliards d’euros grâce à la hausse de 2% du prix moyen du vin commercialisé, qui s’est établi à 3,62 euros le litre, un maximum historique.

La tendance continue de confirmer un déplacement de la consommation de vins rouges vers les blancs et les rosés et vers les segments premium, ce qui place l’Espagne et la Rioja à l’opposé, tandis que l’Italie, grâce au Prosecco, continue d’être le pays le plus dynamique.

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