La Havane, 2 juin (EFE).- Cuba clôture la semaine avec la prévision de coupures de courant sur 21% de son territoire, pour ce dimanche, au moment de la plus forte consommation – l’après-midi-soir – en raison de pannes dans plusieurs centrales électriques. et le manque de carburant importé, selon le rapport quotidien de l’Union électrique de l’État (UNE).
Le pays a enregistré ces derniers jours jusqu’à 43% de dégâts et des coupures de courant plus de 12 heures par jour dans certaines zones, un des taux les plus élevés depuis le début de l’année lorsque le déficit dépassait 40%, selon les rapports de l’UNE.
L’UNE, une entreprise appartenant au ministère de l’Énergie et des Mines, estime pour cette date une capacité maximale de production d’électricité de 2.610 mégawatts (MW) pour une demande qui atteindra 3.150 MW.
Le déficit – la différence entre l’offre et la demande – sera de 540 MW et l’impact – les circuits qui seront effectivement déconnectés – atteindra 610 MW dans ce qu’on appelle les « heures de pointe », le soir.
La situation s’est aggravée ces dernières semaines, en partie à cause des températures élevées qui ont atteint jusqu’à 39 et 40 degrés Celsius dans certaines parties de l’île, ainsi que du manque de combustible, de l’entretien programmé et des pannes successives des unités des centrales thermoélectriques obsolètes. .
Toutes les provinces sont touchées – y compris La Havane, c’est pourquoi l’UNE – dépendant du ministère de l’Énergie et des Mines – divulgue sur la chaîne Telegram les coupures de service “programmées” par quartier pour chaque jour de la semaine.
Actuellement, deux unités des centrales les plus importantes de l’île, Antonio Guiteras, dans la province de Matanzas (nord-ouest), et Felton, à Holguín (nord-est), sont hors service en raison de pannes. Deux autres sont en cours de maintenance et 62 centrales sont inactives en raison de pénuries de carburant.
Le système électrique national de Cuba se trouve dans une situation très précaire en raison du manque de combustible importé et des pannes des centrales thermoélectriques, en service depuis plus de quatre décennies, ainsi que du manque d’investissements et d’entretien.
Le gouvernement cubain a loué plusieurs centrales électriques flottantes à une entreprise turque (il n’en reste actuellement que cinq) pour pallier au manque de capacité de production, une solution rapide mais temporaire, polluante et coûteuse.
Les coupures d’électricité freinent les performances économiques du pays, plongé dans une grave crise depuis quatre ans.
Ils ont également été à l’origine des manifestations antigouvernementales de ces dernières années, notamment celles du 11 juillet 2021 – les plus importantes depuis des décennies – et celles du 17 mars à Santiago de Cuba (est) et dans d’autres localités. EFE
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