AVORTEMENT : CHILI 2024, EST-CE QUE CELA SERA LOI ?

AVORTEMENT : CHILI 2024, EST-CE QUE CELA SERA LOI ?
AVORTEMENT : CHILI 2024, EST-CE QUE CELA SERA LOI ?
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Le Président Gabriel Boric a déclaré aujourd’hui : « Ainsi, nous avons soumis au Contrôleur Général de la République un nouveau règlement pour cette loi (loi 21.030, sur l’avortement pour trois motifs). Ce faisant, nous cherchons à garantir que la population connaît ses options ; garantir l’accès à un droit établi par la loi; que l’objection de conscience personnelle n’empêche pas l’avortement pour ces trois motifs. »

Cette annonce fait écho à une revendication permanente de ceux d’entre nous qui sont militants, compagnons, avocats, professionnels de la santé et de toutes ces personnes qui participent d’une manière ou d’une autre à l’application et à l’observation de la loi 21 030.

Cette mesure ne peut qu’être applaudie par le mouvement féministe et féministe. Cependant, la présidente affirme que le nouveau règlement a déjà été soumis au Bureau du Contrôleur. Compte tenu de cela, on est en droit de se demander : que dit ce texte ? Quelles sont les nouvelles réglementations ? Avec quelles personnes et organisations ces nouvelles mesures ont-elles été discutées ?

Des questions légitimes que nous devons nous poser et surtout les poser aux autorités, car de nombreuses organisations et personnes ont été en première ligne pour accompagner, surveiller et étudier cette loi.

Aujourd’hui, le président a également déclaré : « C’est pourquoi, au cours du second semestre de cette année, nous présenterons un projet de loi sur l’avortement légal, que nous soumettrons au débat correspondant, toujours avec l’engagement qui anime notre gouvernement : avancer et ne pas faire marche arrière. » “Les femmes chiliennes le méritent.”

Cette annonce doit être prise avec précaution, car on sait que le Congrès que nous avons est absolument défavorable à ce droit et à d’autres droits liés aux femmes et aux personnes de la diversité, et de plus, il y a de fervents détracteurs de l’avortement, qui n’ont pas ménagé leurs déclarations. , présentant des projets de loi et des attaques directes contre ceux d’entre nous qui défendent l’avortement en tant que droit.

Il faut également se demander si le calcul politique du gouvernement a pris en compte le risque d’ouvrir le débat en ce moment préélectoral, où l’on sait que les offres et les promesses sont à l’ordre du jour et que ce débat doit être mené avec le plus grand soin possible. sérieux, puisque nous parlons de la vie des femmes, des filles et des personnes en gestation, ni plus ni moins.

Il est également important de savoir si l’on considère les attaques attendues que les fanatiques anti-droits recommenceront à mener contre nous tous qui travaillons pour l’avortement au Chili, contre les personnes et les organisations qui s’efforcent de lutter contre l’avortement. pour l’avortement, le droit de décider et les maternités souhaitées.

Il ne s’agit pas du tout de gâcher la fête, mais je pense qu’annoncer en même temps la présentation d’améliorations de la réglementation de la loi qui réglemente les trois causes et la présentation de ce projet de loi sur l’avortement légal est pour le moins provocateur. secteurs conservateurs. Et cela peut représenter un risque pour ceux d’entre nous qui ont déjà subi des attaques à cause de leur position.

Un aperçu de cela est ce qu’Arturo Squella, président des Républicains, a souligné en quittant le compte public : le président s’adresse à son courageux groupe en abordant le débat sur l’avortement… et souligne également que l’avortement fait référence au meurtre d’êtres humains.

Dans le même esprit, l’archevêque de Santiago Fernando Chomalí a souligné dans son récit personnel en X : « Avec une loi sur l’avortement et l’euthanasie, la force de la raison cède à la raison de la force. Il est inhumain de résoudre des situations humaines complexes en recourant à la violence. Les deux lois éliminent des êtres humains innocents. Ceux qui sont sans défense perdent, le Chili et l’État de droit perdent.» Les deux exemples montrent clairement la manière dont ces secteurs abordent le débat et une éventuelle discussion législative.

Dans un autre sens de l’analyse, il convient de noter qu’en ce moment, où il est évident que les mouvements sociaux au Chili et dans la région sont loin d’avoir la masse, la visibilité et le pouvoir qu’ils avaient il y a quelques années, cette discussion mène la Je risque de n’évoluer qu’à l’intérieur des murs de la politique et de ses institutions, car je crois que le débat sur l’avortement légal nécessite, mais ne sera possible, qu’avec le soutien massif et la force que lui accorde le mouvement féministe et de femmes.

Un soutien qui n’est pas décrété par un discours ou par un projet de loi, mais qui est généré par le travail, la confiance et l’engagement scellés entre les institutions et « la rue ».

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