![Juan Manuel Santos envoie une lettre à l’ONU réfutant la thèse selon laquelle l’accord de paix permettrait la création d’une assemblée constituante](https://fr.eseuro.com/temp/resized/medium_2024-06-03-9f4d522969.jpg)
En plus d’avoir exprimé précédemment son rejet de la possibilité de convoquer un assemblée constituante à travers l’accord de paix 2016, ancien président Juan Manuel Santos a décidé de lui envoyer un lettre au secrétaire général des Nations Unies, ONU, António Guterresdans lequel il exprime sa position.
EL TIEMPO a eu accès au document dans lequel l’ancien président souligne qu’il a le soutien des anciens présidents Felipe González d’Espagne et José Mujica d’Uruguayce dernier, l’étendard de la gauche latino-américaine.
Juan Manuel Santos, ancien président de la Colombie.
Photo:EFE
“Des responsables et d’anciens responsables lui ont attribué une signification contraire à son objectif”, a déclaré l’ancien président Santos à l’ONU.
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Santos affirme ensuite que « en vous transmettant l’accord final, j’ai expressément fait référence au principe de bonne foi, qui revêt une importance capitale dans l’interprétation et l’application de l’accord. Je souligne cela parce que des responsables et anciens responsables colombiens ont attribué à certains paragraphes de l’accord un sens contraire à son objet, à sa portée et à son but, ce qui est peut-être incompatible avec le principe de bonne foi.», raconte l’ancien président entre 2010 et 2018.
Le prix Nobel de la paix indique que ce qui a été signé à La Havane, loin de prévoir des mécanismes extra-institutionnels ou de chercher à contourner les procédures établies dans la Constitution, « a été ratifié par le Sénat colombien le 29 novembre 2016 et par la Chambre des représentants ». Représentants le 30 novembre. Novembre 2016. »
L’ancien président Juan Manuel Santos.
Photo:@JuanManSantos
De même, Santos assure que dans aucune partie de l’accord final il ne propose ou n’implique que les règles établies dans la Constitution actuelle puissent être ignorées à l’avenir. « La Cour constitutionnelle a examiné la compatibilité avec la Constitution, non seulement des lois qui ont élaboré l’Accord, mais aussi des réformes constitutionnelles, conformément aux règles constitutionnelles et aux doctrines communément acceptées en la matière en Colombie, pays qui se targue de une tradition de plus d’un siècle de respect du principe de suprématie constitutionnelle », souligne-t-il.
“D’anciens responsables colombiens ont attribué à certains paragraphes de l’Accord un sens contraire à son objet, à sa portée et à son but.”
Dans le cadre de cet argument, il précise que la Juridiction Spéciale pour la Paix (JEP) a été créée par une réforme constitutionnelle adoptée par le Congrès de la République et révisée par la Cour Constitutionnelle. “J’estime nécessaire de faire référence spécifiquement à cette question, car l’Accord final considérait qu’il était essentiel qu’en plus de donner la vérité aux victimes, leur droit à la justice soit garanti, à travers l’enquête et la répression des crimes contre l’humanité, des crimes de guerre et d’autres crimes graves expressément énumérés. Rien dans l’accord final ne peut être déformé pour ouvrir la possibilité d’accorder des amnistiesgrâces, exonérations ou grâces pour de tels crimes à connotation internationale, et encore moins aux principaux responsables.
Selon Santos, conformément à ce qui précède, la décision adoptée en 2021 par le Conseil de sécurité de l’ONU « d’élargir le mandat de la Mission de vérification pour inclure la tâche de vérifier le respect et l’application effective des sanctions qu’elle impose » devient plus importante. JEP et, comme le Conseil de sécurité l’a noté dans ladite résolution, « faire des droits des victimes une réalité et consolider la paix ».
Et il se termine ainsi : «Veuillez informer le Conseil de sécurité des Nations Unies de cette lettre. et je réitère mon infinie gratitude pour le soutien reçu tout au long de ces années (…) Lors de la réunion de juillet, nous devons insister – une fois de plus et, espérons-le, avec plus de force – sur la nécessité de mettre en œuvre l’accord de paix.»
JUAN PABLO PENAGOS RAMÍREZ – ÉDITORIAL POLITIQUE