Les enfants d’une école de Corinto, Cauca, apprennent ce qu’ils doivent faire pour échapper sains et saufs à une attaque de guérilla

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Enfants et enseignants d’une école rurale de la municipalité de Corinto, Cauca, Ils se jettent à terre, comme l’indique le protocole de sécurité, face à une attaque de guérilla.une menace de plus en plus latente face à l’offensive rebelle dans la zone.

Dans la simulation dirigée par la Croix-Rouge colombienne, les enfants reçoivent des instructions sur la manière d’agir face aux attaques des groupes armés dans l’une des zones les plus conflictuelles de la région du Cauca. Le département regorge de cultures de coca, le composant actif de la cocaïne.

L’indication est d’avoir “les mains croisées contre la poitrine pour protéger le cœur, les jambes sur l’abdomen et (rester) en position fœtale au cas où il y aurait des explosifs, les vibrations ne provoquent pas d’hémorragie interne”, demande un des enseignants. garder son nom sous couvert d’anonymat par crainte de représailles.

266 / 5 000 élèves de l’école José María Obando participent à un exercice d’urgence pour se préparer aux attaques de guérilla et aux fusillades entre la police et les groupes illégaux à Corinto, province de Valle del Cauca, Colombie, le 6 juin 2024. (Photo de JOAQUIN SARMIENTO / AFP ) | Photo: AFP

La crainte des enseignants et de leurs élèves n’est pas sans fondement. Trous de balle dans les murs et les portes Ils font état d’attaques anciennes d’organisations illégales qui sèment la terreur dans cette région.

Cauca est devenu l’épicentre de la guerre entre les forces publiques et les dissidents des FARC, qui n’ont pas signé l’accord de paix de 2016, qui visait à mettre fin à six décennies de conflit armé.

Un membre de la Croix-Rouge colombienne regarde des élèves de l’école José María Obando participer à un exercice d’urgence visant à se préparer aux attaques de guérilla et aux fusillades entre la police et des groupes illégaux à Corinto, dans la province de Valle del Cauca, en Colombie, le 6 juin. 2024. (Photo de JOAQUIN SARMIENTO / AFP) | Photo: AFP

C’est principalement dans cette région qu’opèrent les dissidents de ce que l’on appelle l’État-Major Central (EMC), une faction des dissidents des FARC qui s’est assise pour négocier avec le gouvernement du président Gustavo Petro, en octobre 2023. Mais son commandant, alias Iván Mordisco, est sorti de la table en avril.

La moitié de l’EMC a poursuivi le dialogue avec l’exécutif de Petro et les 50% restants, toujours sous le commandement de Mordiscoa lancé un plan visant à attaquer la population civile, la police et les militaires.

En mai, les forces militaires, qui ont promis Ne laissez pas les rebelles « intimider » les Colombiensils ont mobilisé quelque 6 000 militaires en uniforme dans la région dans le cadre d’une opération qui a déjà fait au moins cinq morts parmi les guérilleros.

Le Bureau du Défenseur du peuple de l'État assure qu'à Corinto et dans les municipalités environnantes, il y a également une présence de rebelles de l'Armée de libération nationale (ELN), de l'Armée populaire de libération (EPL) - mieux connue sous le nom de Los Pelusos - et de trafiquants de drogue du Clan del Golfo.
Des élèves de l’école José María Obando participent à un exercice d’urgence pour se préparer aux attaques de guérilla et aux fusillades entre la police et des groupes illégaux à Corinto, province du Valle del Cauca, en Colombie, le 6 juin 2024. (Photo de JOAQUIN SARMIENTO / AFP) | Photo: AFP

«Je sais que l’enseignement n’est pas considéré comme une carrière à haut risque, mais pour ceux d’entre nous qui vivent sur ce territoire, c’est le cas», ajoute l’enseignant.

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