Affaire Ojeda : Van Klaveren estime que le procureur vénézuélien « est le moins apte à donner des leçons » | National

Affaire Ojeda : Van Klaveren estime que le procureur vénézuélien « est le moins apte à donner des leçons » | National
Affaire Ojeda : Van Klaveren estime que le procureur vénézuélien « est le moins apte à donner des leçons » | National
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Le ministre des Affaires étrangères, Alberto Van Klaverena réitéré ce vendredi les critiques contre le procureur national vénézuélien, Tarek Willian Saabet a déclaré qu’« il est la personne la moins apte à donner des leçons de cette nature », après que l’agresseur ait désigné les services de renseignement chiliens comme responsables présumés du crime de l’ancien militaire anti-chaviste. Ronald Ojedasurvenu en février 2024 à Santiago.

« Le procureur national vénézuélien a tenu des propos absolument inacceptables, très incompréhensibles et mal fondés sur cette affaire »a déclaré le chancelier de Cooperativa, au lendemain de l’annonce par le président Gabriel Boric de l’envoi d’une note de protestation au Venezuela contre les opinions de Saab.

“Il a eu le plaisir de commencer à nous donner des leçons sur la façon de mener une poursuite pénale”, a ajouté Van Klaveren.

Affaire Ojeda : le gouvernement attaque le procureur vénézuélien

Plusieurs autorités exécutives ont fait référence ces dernières heures aux propos du procureur et ont insisté sur le fait que le ministère public chilien mène une enquête “sérieuse et responsable” et que les institutions “fonctionnent” dans le pays.

Ce vendredi, le ministre de l’Intérieur, Caroline Tohaa également prévenu que le Chili présenterait dans les forums internationaux « son mécontentement face à la manière dont les autorités vénézuéliennes ont évoqué l’enquête ».

Ojeda, dissident du gouvernement de Nicolas Maduro et demandeur d’asile politique au Chili, a été enlevé le 21 février dans la capitale et sa dépouille a été retrouvée dix jours plus tard dans une occupation de Maipú, enterrée sous un bloc de ciment.

Le procureur chilien en charge du dossier, Hector Barrosa lié le crime d’avril au gang criminel Tren de Aragua, né dans une prison vénézuélienne et répandu au Chili, au Pérou, en Colombie et en Bolivie, et a demandé le soutien des autorités vénézuéliennes pour clarifier les faits.

Jusqu’à présent, un seul Vénézuélien de 17 ans est détenu dans cette affaire, mais deux autres suspects font l’objet de mandats d’arrêt et, selon les autorités chiliennes, se trouvent au Venezuela.

Les déclarations controversées du procureur vénézuélien

Le procureur national vénézuélien a assuré ce mercredi que le crime d’Ojeda était un opération visant à « brouiller » les relations entre les deux pays, à laquelle ont participé des services de renseignement chiliens et étrangers « ayant des intérêts fallacieux »tout en rejetant que les deux suspects soient extradés vers le Chili s’ils sont arrêtés.

Concernant la réponse du Venezuela après l’envoi de la note de protestation, Van Klaveren a déclaré que le gouvernement espérait « un signal plus positif ».

L’affaire génère depuis des mois des frictions entre les deux pays et des accusations de manque de coopération de la part du Chili envers le Venezuela.

“C’est un problème que nous avons avec le parquet vénézuélien, c’est une question très spécifique, mais c’est évidemment un élément de notre relation avec le Venezuela”, a admis la chancelière.

Boric a convoqué son ambassadeur à Caracas pour des consultations le 11 avril. Jaime Gazmuriqui a finalement repris ses fonctions diplomatiques quelques jours plus tard.

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