Chiquita Brands reconnu coupable d’avoir financé l’AUC d’Urabá et Magdalena

Chiquita Brands reconnu coupable d’avoir financé l’AUC d’Urabá et Magdalena
Chiquita Brands reconnu coupable d’avoir financé l’AUC d’Urabá et Magdalena
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Dans une décision historique ce lundi 10 juin, on a appris que la justice américaine a reconnu la multinationale bananière Chiquita Brands responsable du financement du paramilitarisme en Colombie dans les années 1990, précisément à Urabá et Magdalena.

L’affaire a été résolue après six semaines de procès, après 17 ans de procédure judiciaire au cours de laquelle neuf victimes des Forces unies d’autodéfense de Colombie (AUC) ont intenté une action en justice pour les paiements effectués par l’entreprise bananière à des hommes armés qui ont commis plusieurs crimes dans différentes régions. Régions.

Le principal avocat de Chiquita Brands a soutenu pendant plus de trois heures que l’entreprise devait payer les paramilitaires de l’AUC pour sauver la vie des travailleurs et que, par ailleurs, la présence de la multinationale en Colombie était positive.

L’avocat des victimes, Jack Scarola, a réfuté ces arguments et assuré que l’entreprise avait conclu un “pacte du diable” en choisissant de financer les paramilitaires et a ajouté que, même si l’entreprise était menacée et extorquée par les AUC, elle en restait responsable. L’avocat a déclaré qu’en vertu de la loi, les avocats de Chiquita auraient dû démontrer qu’elle n’avait pas d’autre alternative pour prouver une défense de « contrainte ».

La relation entre les Forces unies d’autodéfense de Colombie (AUC) et l’entreprise s’est produite dans les années 1990 et au début des années 2000. En 2007, la justice américaine a condamné Chiquita Brands à une amende de 25 000 dollars après l’avoir reconnu coupable d’avoir financé le groupe illégal à hauteur d’environ 1,7 million. dollars.

La même année, après l’imposition de l’amende, plusieurs victimes du paramilitarisme à Urabá et Magdalena, où l’entreprise opérait, ont intenté une action en justice, arguant que Chiquita Brands ne les avait pas indemnisées.

Cependant, seules neuf victimes ont participé au procès, dont les proches ont été assassinés par les AUC. Cependant, la procédure judiciaire contre Chiquita concerne des centaines de victimes dont les cas pourraient être résolus lors de procès ultérieurs ou grâce à un éventuel accord.

Bien que la décision ait été rendue aux États-Unis, des sources proches du dossier ont expliqué que le Code civil colombien s’appliquerait car il s’agit d’une entreprise américaine dont les décisions ont été prises dans ce pays. C’est-à-dire qu’après l’article 2341, les victimes devront être indemnisées et réparées pour les dommages causés.

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