Villarruel est plaignant dans le procès lancé contre les détenus après la répression | Dans la lettre, il met en cause la « destruction » des manifestants qu’il accuse d’« attaquer la démocratie ».

Villarruel est plaignant dans le procès lancé contre les détenus après la répression | Dans la lettre, il met en cause la « destruction » des manifestants qu’il accuse d’« attaquer la démocratie ».
Villarruel est plaignant dans le procès lancé contre les détenus après la répression | Dans la lettre, il met en cause la « destruction » des manifestants qu’il accuse d’« attaquer la démocratie ».
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Victoria Villarruel s’est fait connaître en devenant la clé qui a permis au président Javier Milei d’être sur le point d’obtenir la sanction des lois de base et du paquet fiscal, débattues mercredi dernier au Sénat. Ce jour-là, les forces de sécurité ont mis en œuvre un plan répressif pour empêcher les organisations sociales, syndicales et politiques de continuer à pénétrer sur la place du Congrès. Enthousiaste, la vice-présidente est allée plus loin et s’est présentée comme plaignante dans l’affaire instruite par la juge María Romilda Servini pour les prétendues destructions commises par les manifestants, ce qui, selon la vice-présidente, constitue une tentative de coup d’État. . Le juge l’a accepté.

La vice-présidente, qui dans les couloirs du Sénat est surnommée la “videlita” du nom du génocidaire Jorge Videla et qu’elle admire et défend depuis des décennies, s’est rapidement jointe à la manœuvre judiciaire consistant à accuser les détenus d’appliquer des pratiques terroristes et à chercher un ” coup d’État.” Dans ses écrits, il évoque une « attaque contre la démocratie ».

Dans sa présentation, la vice-présidente a demandé à être considérée comme plaignante parce qu’elle considérait que les manifestants avaient endommagé le bâtiment du Congrès, mais elle a également assuré que le motif des émeutes était d’empêcher la continuité de la session du Sénat. Ce qui était matériellement impossible car le Congrès était clôturé depuis la veille, mardi 11 juin, et avec une présence de membres des forces de sécurité qui, selon les informations, dépassait les 1 500 soldats. Tout cela sans compter les wagons-fontaines et les motorisés de la Fédérale et de la Préfecture.

L’attaque présumée contre le bâtiment du Congrès, selon le document présenté, visait en réalité l’annexe de la Chambre Haute et qui est l’ancien siège de la Caisse d’Épargne, située rue Hipólito Yrigoyen, en face de la Place du Congrès. C’est là qu’a eu lieu l’attaque suspecte contre le téléphone portable de la radio cordouane Cadena 3.

Dans la lettre, Villarruel dénonce que derrière la protestation se trouvait l’intention de « terroriser » la population, de provoquer un « coup d’État » et de mettre fin à la session. Tout cela en théorie et aligné sur les déclarations lancées mercredi soir par le président Javier Milei, la ministre de la Sécurité, Patricia Bullrich et de nombreux autres responsables, qui cherchaient à installer l’idée que la répression avait été le seul moyen d’éviter « le terrorisme ».

Selon le gouvernement de Buenos Aires, le coût de réparation des dégâts s’élève à 278 millions de pesos. Ce qui n’a pas été indiqué, c’est le nombre de soldats que la police municipale a contribué aux quatre forces de sécurité nationale qui ont participé à l’opération. Pour l’instant, on sait seulement qu’il y en avait 1 500 en uniforme et un nombre indéterminé de personnes en civil.

Au cours de la séance et pendant que les troupes frappaient les manifestants avec des bâtons, des balles en caoutchouc et du gaz poivré, parmi lesquels un groupe de députés nationaux de l’Unión por la Patria, le sénateur Wado de Pedro a présenté une motion d’ordre pour descendre sur la place et tenter de arrêter la répression. Villarruel s’est battu avec acharnement pour empêcher le vote de la motion. Elle a estimé que cette demande était conforme à l’intention de la rue de faire échouer la séance.

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