Plans après la loi des bases

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Le gouvernement de Javier Milei a un nouvel horizon : le 9 juillet, date à laquelle le Pacte de Mai, qui a échoué, sera signé. D’ici là, le président espère arriver avec le gouvernement le plus consolidé et conserver un peu des démissions constantes qui surviennent chaque semaine dans les ministères. Vendredi, le secrétaire à la Politique économique Joaquín Cottani est parti. Le politologue Pablo Salinas a publié sur le réseau social X un suivi des démissionnaires. Selon son décompte, il y en a déjà 47 en 187 jours de gouvernement, ce qui donne une démission tous les 4 jours de direction. Le ministère avec le plus de démissions est celui du Capital Humain, suivi de celui de l’Economie et du Cabinet.

On s’attend à ce que les députés finissent de peaufiner ce que le Sénat a retouché et il y a même des spéculations selon lesquelles le paquet fiscal pourrait réincorporer les chapitres sur les revenus et le patrimoine personnel.

Une fois que Milei aura obtenu sa loi, il espère relancer le gouvernement avec des changements de cabinet. L’incorporation de Federico Sturzenegger est attendue ainsi que des départs comme Mariano Cúneo Libarona chez Justicia et Mario Russo chez Health. Cecilia Loccisano, l’ex-épouse de Jorge Triaca, nommée début mai secrétaire de la Coordination administrative, avec la promesse d’en faire une ministre, accèderait à ce poste.

Une organisation qui a déjà entrepris un processus de relance est l’AFI. Sergio Neiffert, le nouveau chef du renseignement, a en tête quelques changements sur lesquels il travaille déjà. La première est de récupérer l’ancien nom de l’AFI et de l’appeler à nouveau SIDE. Cette idée n’est pas la sienne, mais plutôt Santiago Caputo et Rodrigo Lugones, qui ont gagné du terrain au sein de cette organisation après la démission de Nicolás Posse. D’autre part, l’organigramme sera divisé en trois grandes directions : Cyber ​​Intelligence, Intelligence Interne et Intelligence Externe.

Lugones était à Buenos Aires la semaine dernière – il vit à Madrid et vient une fois par mois – et a tenu des réunions visant à aider à organiser le débarquement de Neiffert. L’intention de l’appeler à nouveau SIDE est aussi une manière de retrouver une partie de cette mystique des années 90 que l’équipe de communication cherche à inculquer au gouvernement.

Neiffert arrive au gouvernement après la démission de Silvestre Sívori, l’homme de confiance de Nicolás Posse dans la gestion des espions, mais lorsque Posse a perdu la confiance du président, Sívori l’a également perdue. La grande question est : pourquoi l’a-t-il perdu ? Dans les mois qui ont précédé le départ de Posse, on a parlé de ministres, comme Sandra Pettovello, par exemple, qui affirmaient que Posse les espionnait. Santiago Caputo l’aurait également déclaré.

Le remplaçant, Guillermo Francos, a donné à la direction du Cabinet une dynamique différente, qu’elle n’avait pas eue jusqu’à présent. Dans un rôle beaucoup plus politique et fort de l’expérience du ministère de l’Intérieur – désormais transformé en Secrétariat -, Francos a négocié vote par vote avec les gouverneurs. Il s’entend même mieux avec Mauricio Macri, qu’il a rencontré à la Bourse mardi dernier lors du cocktail de la fondation Multiplicar Conciencia.

L’ancien président Macri prépare des apparitions publiques pour les prochains jours avec l’intention de continuer à soutenir Milei et surtout les changements introduits dans la loi des bases, mais avec l’idée de renégocier son accord avec le président. Macri répète à son propre peuple qu’il est important que la Loi Base soit publiée et de là, de revoir à nouveau l’alliance avec Milei. En parallèle, il commence déjà à esquisser la campagne de l’année prochaine, mais sans savoir à quelle partie de l’électorat s’adresser ni quoi dire, il ne sait même pas s’il coordonnera cela avec le gouvernement.

Mais Macri a une autre priorité : la construction de sa nouvelle maison. Un terrain vient d’être acheté à Vicente López, dans la rue Gaspar Campos, à quelques pâtés de maisons de la maison historique où vivait Juan Domingo Perón à son retour de son exil à Madrid. Un autre résident célèbre de ces quartiers est le député Miguel Ángel Pichetto. Tous collègues péronistes.

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